Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 14/01/2021

Mme Laurence Cohen attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences des très nombreuses activités ambulatoires au sein des hôpitaux, qui participent à la logique de suppressions de lits et de personnels et qui bénéficient davantage aux acteurs privés, au détriment des plus vulnérables et de l'hôpital public.

En effet, aujourd'hui, ces activités ambulatoires représentent plus de 60 % des activités hospitalières. Elles permettent des interventions plus courtes, qui ne nécessitent pas d'hospitalisation et suite auxquelles les patients et les patientes peuvent retourner rapidement à leur domicile. C'est un élément positif qu'il ne s'agit aucunement de remettre en cause.

Toutefois, ce retour au domicile pose problème dès qu'il s'agit de personnes plus âgées, seules, ou moins autonomes. L'observation post-opératoire nécessite parfois une présence attentive auprès des patients et patientes. Souvent, ce rôle est attribué soit aux proches – les familles des patients et des patientes sont lourdement mises à contribution, financièrement, psychologiquement, socialement – soit au marché privé des services et aides à domicile, qui obéit à une logique de rentabilité. Ce phénomène crée de nombreuses inégalités de traitement entre les prises en charge. De plus, de nombreux urgentistes témoignent de retours aux urgences de patients et de patientes qui souffrent, qui saignent, suite à des interventions ambulatoires, qui ont été renvoyés chez eux sans l'assurance d'un suivi. À leur retour à l'hôpital, il n'y a souvent pas de lits disponibles.

Aussi, elle lui demande quelles mesures il compte prendre afin de ne plus décharger les missions de l'hôpital public ni sur le secteur privé ni sur l'entourage des patients et des patientes, mais de viser plutôt une logique de service public de soins de proximité.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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