Le résumé
Selon un rapport de l'OMS de 2016, 23 pour cent des décès dans le monde sont directement liés au fait d'avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre. Les facteurs de risque environnementaux, tels que la pollution de l'air, de l'eau et des sols, l'exposition aux substances chimiques, le changement climatique ou le rayonnement ultraviolet, contribuent à la survenue de plus de 100 maladies ou traumatismes. Ce sont les plus défavorisés qui supportent la plus forte charge de morbidité liée à l'environnement. Le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité provoqueront des chocs écologiques de forte amplitude sur notre économie et la société, dont la pandémie actuelle, d'origine zoonotique, n'est qu'une des premières manifestations. Comment, dès lors, construire de nouvelles protections collectives pour répondre à ces vulnérabilités émergentes, à ces expositions et à ces sensibilités croissantes aux risques environnementaux ?
Pour construire une sécurité sociale écologique, le rapport préconise 48 propositions autour de quatre axes : pour guérir la sécurité sociale de sa myopie et répondre à l'émergence des nouveaux risques et à un besoin de protections renouvelé ; pour mieux intégrer la prise en compte des risques climatiques dans notre modèle de financement de la protection sociale ; pour anticiper dans notre modèle de protection sociale les transformations de l'emploi ; pour concrétiser le droit à une alimentation saine et poser ainsi la première pierre d'une sécurité sociale écologique.