Le résumé
Alors que la France, deuxième espace maritime mondial, s'est dotée en 2017 d'une stratégie censée donner un cadre et un cap à son ambition maritime, notre pays valorise encore peu son immense potentiel situé à 97 pour cent dans ses outre mer.
La Délégation sénatoriale aux outre mer présidée par Stéphane Artano (RDSE - Saint Pierre et Miquelon) a confié à Philippe Folliot (Union Centriste Tarn), Annick Petrus (Les Républicains Saint Martin) et Marie Laure Phinera Horth (RDPI Guyane) la mission d'évaluer notre stratégie maritime nationale dans la perspective de la prochaine stratégie maritime 2023 2029.
Les rapporteurs pointent le paradoxe d'une stratégie indissociable des espaces océaniques ultramarins mais qui peine à reconnaître, intégrer et associer pleinement les outre mer à la hauteur de leurs apports réels. Ils jugent indispensables de changer radicalement d'approche et de bâtir la puissance maritime française sur ses atouts ultramarins, en replaçant vraiment les outre mer au coeur de la stratégie maritime nationale.
Au lendemain du premier Sommet mondial de l'Océan à Brest, ils estiment nécessaire de crédibiliser notre souveraineté maritime mise à mal sur ses zones économiques exclusives en rehaussant les moyens de la Marine nationale et en faisant de la stratégie maritime un moteur de l'insertion des outre mer dans l'économie mondiale.
Leur rapport présente ainsi 40 propositions afin de préparer l'avenir océanique de la France et relever les défis d'un XXIe siècle assurément maritime.