Le résumé
L'impact des activités humaines sur l'environnement et la santé est devenu une préoccupation importante de nos concitoyens. En matière de production agricole, les effets des produits phytosanitaires suscitent de nombreuses interrogations. Il y a quelques mois, un groupe de chercheurs a lancé une alerte sur certains fongicides utilisés en agriculture, suspectés de constituer un danger sanitaire : les SDHI (inhibiteurs de succinate déshydrogénase). L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a étudié l'alerte en vue d'en apprécier la pertinence et a conclu que les travaux de ces chercheurs ne remettaient pas en cause l'évaluation du risque inhérent aux molécules SDHI effectuée dans le cadre méthodologique réglementé de l'Agence. Une partie des chercheurs a alors saisi la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d'environnement (cnDAspe).
L'Office a été saisi par la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale d'une controverse qui s'est aussi déployée dans l'espace public, le retrait des fongicides SDHI ayant été demandé par certains des chercheurs au nom du principe de précaution, par voie de presse. L'Office a décidé d'organiser une audition publique, non pour trancher le désaccord entre les chercheurs et l'ANSES, mais pour en comprendre les termes : pourquoi leurs conclusions divergent-elles ?