Le résumé
La quatrième révolution industrielle s'appuie sur l'utilisation d'objets intelligents, connectés, capables d'exécuter des tâches qui étaient auparavant assurées par des personnes physiques. Ce nouvel âge de l'automatisation n'est pas limité à l'industrie mais se diffuse largement dans les services, marchands comme non marchands, qui concentrent les trois quarts de l'emploi en France. Doit-on redouter des suppressions d'emploi en nombre et un chômage technologique massif dans le secteur des services ? Ce n'est pas le plus probable.
Mais les emplois d'aujourd'hui seront profondément transformés. Le risque de déqualification des emplois intermédiaires existe avec le développement de l'intelligence artificielle dans des domaines très variés : services financiers, services juridiques, santé, social, éducation, sécurité. Il convient donc de revoir l'appareil de formation initiale, comme de la formation continue, pour favoriser l'adaptabilité et les compétences transversales.
Les compétences sociales et relationnelles sont moins susceptibles d'être concurrencées par les robots. Une complémentarité entre le robot et l'homme est donc envisageable dans les services, à condition de mettre en place les régulations adéquates, notamment sociales mais aussi éthiques.
Telle est l'approche retenue dans ce rapport et tel est le sens des propositions qu'il contient.