Le résumé
Le 7 juin 2019, trois sauveteurs en mer de la station des Sables-d'Olonne perdaient la vie lors d'une opération de sauvetage d'un navire de pêche. Cet événement tragique a déclenché une émotion immédiate et sincère de l'opinion publique, qui a pris conscience du danger permanent de la mer et des conséquences dramatiques des imprudences des usagers pour eux-mêmes, comme pour ceux qui leur viennent en aide.
Au-delà des résultats opérationnels dont notre pays peut se réjouir (20 000 personnes secourues en 2018, au cours de 13 000 opérations coordonnées par les CROSS de métropole et d'Outre-mer) et auxquels la Société nationale de sauvetage en mer prend une large part, l'organisation actuelle du sauvetage en mer suscite de fortes interrogations : sur le recrutement de nouveaux bénévoles, sur l'état de la flotte et son renouvellement dans les années à venir, sur la capacité de tous les acteurs (État, collectivités territoriales, associations) à tenir leur rôle.
Une mission d'information commune à plusieurs commissions a été créée par le Sénat afin d'examiner le modèle économique du sauvetage en mer financé en quasi-totalité par des dons, son modèle social reposant sur le bénévolat et ses besoins en termes de logistique et d'investissement.
La mission d'information a désigné comme Présidente Corinne Féret, sénatrice du Calvados et comme rapporteur Didier Mandelli, sénateur de Vendée.
À l'issue de ses travaux, incluant une douzaine de déplacements, sur le littoral métropolitain et en Outre-mer, à la rencontre des sauveteurs et plusieurs auditions, la mission formule 30 propositions visant à :
- mieux reconnaître le bénévolat et son engagement humaniste ;
- garantir sur le long terme le financement des investissements de la SNSM ;
- démocratiser le fonctionnement de la SNSM et clarifier la répartition des rôles entre les différents échelons d'action et d'administration.