Le résumé
Organisé au Sénat, jeudi 12 avril, sous le haut patronage du Président du Sénat, par le groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les Chrétiens et les minorités au Moyen-Orient, présidé par M. Bruno Retailleau, le colloque « Citoyenneté et justice : un défi pour le Moyen Orient - Quels enseignements pour l'avenir de l'Irak ? » a réuni des chercheurs, des philosophes, des représentants de l'Onu et de l'Unesco et des intervenants de plusieurs pays du Moyen-Orient pour évoquer l'avenir de l'Irak.
Avec la fin de l'emprise territoriale de Daech, les avancées concrètes de la conférence de Koweït et les élections générales du 12 mai, le contexte était propice à une réflexion visant à créer les conditions du retour des déplacés et de la concorde civile. Celle-ci doit être bâtie sur deux piliers, sans lesquels il n'y pas de réconciliation possible : la citoyenneté et la justice.
Les deux premières tables rondes « Citoyenneté et religion » et « Citoyenneté et politique » ont permis d'étudier les voies possibles pour la définition d'une citoyenneté qui donne à tous des droits égaux indépendamment de son origine ou de sa religion. L'Égypte, la Jordanie ou le Liban ont développé des réponses originales, dont l'Irak pourrait s'inspirer pour trouver sa propre voie.
La troisième table ronde « Justice et réconciliation », à partir de divers exemples de processus de justice transitionnelle et de réconciliation faisant suite à des guerres civiles ou des conflits violents, a permis d'envisager les différentes options possibles pour l'Irak : recours à la Cour pénale internationale, création d'un tribunal spécial international ou national, loi d'amnistie,...
Soulignant l'appui indéfectible de la France à l'Irak et son souhait de l'accompagner dans sa reconstruction matérielle et immatérielle, M. Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, et M. Bruno Retailleau ont conclu les travaux de la journée.