Le résumé
La France a fait depuis plusieurs années de la lutte contre le changement climatique une des priorités de sa diplomatie, qui s'illustre dans l'organisation du 30 novembre au 11 décembre 2015 de la vingt et unième Conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la « COP 21 ».
Ce sujet est souvent abordé sous l'angle des pays industrialisés ou des grands émergents, en oubliant les « pays les moins avancés » (PMA). Certes, ces États ne sont pas des émetteurs importants de gaz à effet de serre, mais il est fondamental qu'ils adoptent dès aujourd'hui une stratégie de croissance « bas carbone ».
De plus, ils sont les premiers à ressentir les effets du changement climatique, du fait de leur position géographique, de leur plus grande dépendance aux ressources naturelles et d'une plus faible capacité à s'adapter à l'évolution climatique, ce qui se traduira, entre autre, par des pressions migratoires importantes que l'Organisation des Nations unies estimait à 250 millions de personnes d'ici 2050. Enfin, la COP 21 ne pourra être un succès sans l'adhésion de ces pays.
C'est pourquoi les rapporteurs spéciaux de la mission « Aide publique au développement » ont choisi d'étudier la politique de la France en matière de « financements climat » envers les « pays les moins avancés », afin de juger si elle permet de répondre au défi auquel nous faisons face et si elle correspond véritablement aux besoins de ces pays.