Le résumé
M. Bruno Sido, sénateur, président de l'OPECST, et M. Jean-Yves Le Déaut, député, premier vice-président de l'OPECST, ont organisé, le 19 novembre 2012, une audition publique sur les leçons à tirer de l'étude sur le maïs transgénique NK 603, dirigée par M. Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen. Publiée le 19 septembre 2012 dans la revue Food and Chemical Toxicology, cette étude a conclu à un effet fortement nocif de la consommation de maïs génétiquement modifié NK603 ou de l'exposition à de faibles doses du désherbant Roundup, auquel ce maïs est résistant. Ces résultats ont été contestés par une partie de la communauté scientifique et le Gouvernement avait demandé un avis à l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et au Haut Conseil des biotechnologies (HCB).
Quatre tables rondes se sont déroulées au cours de l'audition publique :
- la première a examiné la controverse sur les OGM, en ce qui concerne leur impact sur la santé, après que l'ANSES et le HCB aient exposé le contenu de leur avis ;
- la deuxième, au cours de laquelle - outre des journalistes - M. Cédric Villani, médaillé Fields 2010, professeur à l'Université de Lyon et directeur de l'Institut Henri Poincaré, a exprimé son point de vue, a évoqué les enjeux éthiques de la communication scientifique ;
- la troisième s'est interrogée sur les conditions qui permettraient une recherche et une expertise transparentes ;
- la quatrième a traité des voies par lesquelles le dialogue entre science et société pourrait être amélioré.
En conclusion, M. Jean-Yves Le Déaut a notamment insisté sur la nécessité de ne plus parler des OGM en général, du fait de leur diversité. En outre, il a jugé nécessaire d'encadrer les lanceurs d'alerte, afin de prévenir les alertes successives et anxiogènes. Enfin, il a évoqué l'objectif du rétablissement de la confiance de la société, sur lequel tous les intervenants ont appelé l'attention.