Le résumé
Dans le cadre de la préparation aux travaux de la commission du Livre blanc, les sénateurs ont rouvert, il y a six mois, la question de l'avenir des forces nucléaires françaises. Cette question fait aujourd'hui débat dans la classe politique, mais depuis longtemps dans les armées. Tout le monde comprend intuitivement que, dans l'état de nos finances publiques, la sanctuarisation de la dissuasion pourrait être synonyme de moins de crédits pour les armées et donc de moins d'équipements pour nos soldats, équipements dont ils ont besoin en mission et dont leur vie parfois dépend.
Les sénateurs membres du groupe de travail ont donc voulu poser le débat en des termes objectifs : combien cela coûte, pour quelle utilité militaire, quelle signification politique et quelles retombées économiques ? Quand devrons nous prendre les décisions pour réinvestir - sur quoi porteront-elles et quels en seront les coûts ?
Pour répondre à ces questions, ils ont eu accès à tous les documents dont ils avaient besoin et ont pu visiter tous les sites sensibles qui participent à la conception, à la fabrication et à la mise en oeuvre de l'arme.
Le débat a été mené sans tabou, mais sans complexe. La France n'a pas à rougir de l'excellence de ses militaires, de ses scientifiques, de ses ingénieurs qui de génération en génération ont construit un outil remarquable, une oeuvre commune au service de notre sécurité.
Le présent rapport présente leurs conclusions.