Le résumé
L'avenir des villes est trop peu présent dans les débats politiques. Pourtant, c'est sans doute dans les villes que se jouera une partie du destin de l'humanité, car déjà plus de la moitié de la population de notre planète - près de 3 milliards d'individus - est aujourd'hui composée de citadins. Dans trente ans, c'est-à-dire demain, ils seront 5 milliards vivant dans plus d'une trentaine de mégapoles de plus de 10 millions d'habitants.
Ce sont les villes qui poseront à l'avenir les problèmes les plus sérieux à l'humanité : utilisation des ressources en eau de plus en plus rares, lutte contre les gaz à effet de serre et contre la pollution atmosphérique, remise en question de certains modes de transport du fait de la raréfaction des carburants fossiles, prise en compte des changements climatiques et de ses conséquences en terme d'inondations ou de climatisation des lieux de vie, menaces posées par les fractures sociales et par l'insécurité, phénomènes de ghettoïsation.
Les sociétés pourront-elles faire face à ces défis grâce à de nouvelles solidarités, grâce à l'innovation, aux réseaux intelligents, aux progrès des moyens de déplacement, à de nouvelles gouvernances adaptées à la maîtrise du phénomène urbain ? Pourront-elles créer suffisamment d'emplois pour les quartiers de ces villes tentaculaires ? Quelle sera la vie des femmes et des hommes dans ces futures mégapoles ? Quels scenarii prendre en compte pour agir dès maintenant sur les facteurs qui façonneront la ville de demain ?
Quelles sont les réponses des prospectivistes et des urbanistes à ces questions qui interpellent le monde politique ? C'est tout le sens de cet atelier de prospective thématique organisé par la délégation sénatoriale à la prospective, dont le président est M. Joël Bourdin (UMP, Eure) et le rapporteur M. Jean-Pierre Sueur (Soc., Loiret).