Le résumé
L'Institut national du sport et de l'éducation physique (INSEP) est la traditionnelle « fabrique de champions » du sport français.
Michel Sergent, rapporteur de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » à la commission des finances, a effectué un contrôle de cette structure, au moment où celle-ci est engagée dans une vaste rénovation, qui concerne aussi bien ses locaux que son statut.
S'agissant du chantier de l'INSEP, le rapporteur spécial constate la récente stabilisation de ses coûts, après des dépassements initiaux qui avaient suscité l'inquiétude de la commission des finances. De plus, prenant acte du contrat de partenariat public-privé (PPP) conclu pour rénover les installations extra-sportives de l'Institut, il plaide pour que la qualité des services rendus par le prestataire soit suivie avec une particulière attention, car là réside la clé du succès ou de l'échec d'un montage qui engage financièrement l'Etat pour une durée de trente ans. S'agissant de la politique tarifaire de l'INSEP, si le rapporteur de la commission des finances comprend la logique ayant conduit à une forte augmentation de l'effort budgétaire demandé aux fédérations utilisatrices, il souhaite que des mesures d'accompagnement soit prises à l'égard des fédérations les plus fragiles, au risque, si tel n'était pas le cas, de transformer ce bel outil en une « cathédrale vide ».
Enfin, s'agissant du statut de l'INSEP, la commission des finances n'est pas opposée à une évolution qui rendra cet établissement public plus autonome et susceptible de recueillir plus facilement des fonds auprès de partenaires privés. Cependant, le budget ne devra pas dépendre de la générosité aléatoire d'hypothétiques mécènes et il est nécessaire que l'Etat continue d'assumer ses responsabilités financières.