Le résumé
Le sport de haut niveau occupe aujourd'hui une place de plus en plus grande dans les médias. Il est, en effet, présent sur l'ensemble des supports et certains se consacrent exclusivement à la diffusion et à l'analyse de l'actualité sportive pour répondre à une demande sans cesse croissante. La dernière Coupe du Monde de football a ainsi été suivie, en audience cumulée, par près de 30 milliards de téléspectateurs, ce qui en fait l'évènement sportif le mieux couvert et le plus populaire de l'histoire de la télévision. Les médias contribuent massivement à l'essor du sport en versant des droits de retransmission en perpétuelle augmentation, et attirent d'importants sponsors et annonceurs de tous secteurs cherchant à tirer parti de l'image positive des évènements sportifs.
L'interdépendance entre sports et médias est donc plus forte que jamais, mais les niveaux de croissance atteints des dernières années ont mis en péril cette relation. Les besoins financiers des compétitions sportives et des acteurs de haut niveau ont notamment explosé et peuvent conduire à des situations préjudiciables à l'image du sport.
Des aménagements législatifs concertés, dont certains sont déjà engagés, doivent ainsi permettre d'adapter les modes de financement au développement équilibré du sport français de haut niveau. C'est la pérennité de la pratique sportive et du sport de masse qui en dépend. À l'heure du sport spectacle, comment subvenir à des besoins financiers sans cesse croissants, sans sacrifier l'éthique sportive à l'audimat ?
À l'initiative de son Président, Jacques Valade, sénateur de la Gironde, la commission des affaires culturelles du Sénat a réuni le 4 mars 2004 au Sénat l'ensemble des acteurs impliqués dans la vie sportive française pour ouvrir un débat nécessaire, sans complaisance et constructif.