Le placement sous surveillance électronique
SERVICE DES AFFAIRES EUROPEENNES (octobre 1996)
Table des matières
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NOTE DE SYNTHESE
- 1) Les pays qui ont adopté ou expérimenté la surveillance électronique sont : en Europe, l'Angleterre et le Pays de Galles, les Pays-Bas, la Suède et, hors d'Europe, l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, Israël, la Nouvelle-Zélande et Singapour.
- 2) Malgré leur diversité d'utilisation, les programmes de surveillance électronique présentent quelques points communs.
- 3) En Europe, l'expérience du placement sous surveillance électronique est très limitée.
- ANGLETERRE ET PAYS DE GALLES
- PAYS-BAS
- SUEDE
- AUSTRALIE
- CANADA
- NOUVELLE-ZELANDE
NOTE DE SYNTHESE
La proposition
de loi relative au placement sous surveillance électronique
pour
l'exécution de
certaines peines vise à permettre aux "
personnes condamnées à un
emprisonnement ferme d'une durée inférieure ou égale à trois mois, ou n'ayant
plus que
trois mois à accomplir, d'exécuter leur peine sous le régime du placement sous
surveillance électronique
".
Elle conçoit donc le placement sous surveillance électronique uniquement comme
une
modalité d'exécution d'une peine d'emprisonnement. Or, il peut également
constituer :
- une peine principale qui remplace une autre peine ;
- une peine complémentaire qui s'ajoute à une autre peine ;
- un substitut à la détention provisoire.
L'utilisation de la surveillance électronique dans le dernier cas n'est pas
prise en
compte dans la présente étude. En effet, la récente discussion du projet de loi
relatif
à la détention provisoire s'est traduite par un important débat sur cette
question.
En revanche, on a analysé dans quelle mesure plusieurs pays étrangers
utilisaient le
placement sous surveillance électronique comme sanction principale ou
complémentaire, ou
comme aménagement d'une peine privative de liberté.
1) Les pays qui ont adopté ou expérimenté la surveillance électronique sont : en Europe, l'Angleterre et le Pays de Galles, les Pays-Bas, la Suède et, hors d'Europe, l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, Israël, la Nouvelle-Zélande et Singapour.
Bien que les
Etats-Unis soient le premier pays à avoir introduit le placement sous
surveillance
électronique, et bien qu'il y soit utilisé à un titre ou à un autre aussi bien
au
niveau fédéral que dans chacun des Etats, l'exemple américain n'a pas été
analysé,
précisément à cause de la diversité des expériences.
On a également exclu du champ de l'étude Israël et Singapour. En effet,
l'expérience
de surveillance électronique qui s'est déroulée en Israël entre décembre 1992 et
octobre 1993 et qui concernait initialement des personnes en détention
provisoire
(trente-deux cas) ne fut ensuite étendue qu'à quelques personnes déjà
condamnées, au
nombre de cinq. Quant à l'île de Singapour, elle réserve la surveillance
électronique
aux toxicomanes qui ont séjourné auparavant dans un centre de désintoxication.
Les pays retenus sont donc les suivants : l'
Angleterre
et le
Pays
de
Galles
,
les
Pays
-
Bas,
la
Suède,
l'
Australie,
le
Canada
et
la
Nouvelle-Zélande
.
2) Malgré leur diversité d'utilisation, les programmes de surveillance électronique présentent quelques points communs.
Dans aucun des
pays étudiés, le placement sous surveillance électronique ne constitue une
sanction à
part entière. Il est toujours conçu comme une modalité d'exécution d'une peine
(emprisonnement en Suède et assignation à résidence en Angleterre et au Pays de
Galles
par exemple) ou comme le complément d'une autre peine (travail d'intérêt
général ou
séjour dans une institution ouverte aux Pays-Bas). Il peut également cumuler
ces deux
fonctions. Ainsi, dans l'Etat d'Australie-Occidentale, la loi lui assigne deux
missions :
remplacement de l'incarcération pour des délinquants condamnés à de courtes
peines de
prison ou qui se trouvent en fin de peine, et complément d'un travail
communautaire pour
d'autres, placés sous surveillance intensive.
En dépit de leur diversité d'application, les programmes de surveillance
électronique
présentent plusieurs traits communs.
La durée maximale du placement sous surveillance électronique est généralement
assez
courte ; elle est le plus souvent comprise entre deux et trois mois.
De plus, la surveillance électronique est susceptible d'être mise en oeuvre dans
certains cas seulement : l'infraction commise ne doit pas être trop grave ni
comporter
l'emploi de la violence. Quant au délinquant, il doit présenter certaines
caractéristiques : bonne insertion sociale, domicile fixe, occupation réelle
(emploi
permanent, formation professionnelle, études, activité domestique...). Par
ailleurs,
tous les programmes de surveillance électronique reposent sur le volontariat et
supposent
le consentement de l'entourage immédiat de la personne qui y participe.
3) En Europe, l'expérience du placement sous surveillance électronique est très limitée.
Elle a commencé
en juillet 1995 en Angleterre et au Pays de Galles. Initialement limitée à neuf
mois et
à trois circonscriptions administratives, elle a été, quatre mois plus tard et
alors
qu'elle ne s'appliquait qu'à onze personnes, prolongée et élargie. Toutefois, à
la
date du 19 juillet 1996, d'après un communiqué de presse du
Home
Office,
elle
ne concernait encore que cent personnes.
Aux Pays-Bas, l'expérience a également débuté en juillet 1995. Circonscrite aux
quatre
arrondissements judiciaires du Nord du pays, elle doit durer deux ans et être
évaluée
avant qu'une décision définitive ne soit prise.
Mis en place en août 1994, le programme suédois de surveillance électronique
fait
l'objet d'une évaluation permanente. En mai 1996, le Parlement a modifié la loi
de mai
1994 sur l'expérience de surveillance intensive par contrôle électronique pour
en
élargir le champ d'application et en prolonger la durée. A l'origine limité à
deux
ans, le programme doit durer jusqu'à la fin de l'année 1998.
Hors d'Europe, la surveillance électronique est toujours en phase
d'expérimentation en
Nouvelle-Zélande et dans l'Etat australien de Nouvelles-Galles du Sud. Dans
deux autres
Etats australiens, le Queensland et le Territoire-du-Nord, elle a été
abandonnée. En
revanche, elle semble fonctionner de façon satisfaisante en
Australie-Méridionale et en
Australie-Occidentale. Il en va de même dans la province canadienne de
Colombie-Britannique où les participants au programme sont rigoureusement
sélectionnés
et où la surveillance électronique se double d'une importante surveillance
humaine.
ANGLETERRE ET PAYS DE GALLES
Les
dispositions législatives
concernant le placement sous surveillance électronique
ont été
introduites par le
Criminal
Justice
and Public Order Act
de 1994 qui amende le
Criminal
Justice Act
de 1991. Elles font l'objet d'une
expérimentation depuis juillet
1995
.
|
Instituée par
le
Criminal Justice Act
de 1991, l'assignation à résidence
peut
être ordonnée à l'encontre de
toute personne consentante, âgée de plus de
16 ans et condamnée pour un délit dont la peine n'est pas expressément
déterminée par la loi.
L'ordonnance d'assignation :
- ne peut pas s'appliquer plus de six mois,
- doit concerner des durées quotidiennes d'au moins deux heures et d'au plus
douze
heures.
Le livre blanc du gouvernement, publié avant la discussion parlementaire du
texte,
précisait que cette mesure devait notamment permettre de "
réduire
certaines formes de crime, les vols de voiture et les vols à la roulotte ainsi
que les
rixes dans les cafés.
" C'est pourquoi, d'après ce document, il
convenait
"
d'éloigner certaines personnes de certains endroits comme les centres
commerciaux et les cafés, ou de les maintenir à leur domicile le soir et en fin
de
semaine.
"
Depuis les amendements apportés par le
Criminal Justice and Public Order
Act
de
1994, la loi prévoit que l'assignation s'accompagne d'une
surveillance
électronique
dans la mesure où l'équipement nécessaire est disponible dans la région où
habite le
condamné.
Avant le vote de la loi de 1991, des expériences de surveillance électronique de
personnes mises en liberté provisoire avaient eu lieu pendant six mois dans les
circonscriptions de
trois magistrates' courts.
Ces expériences, jugées positives par le gouvernement interrogé à ce sujet par
des
parlementaires, avaient en revanche été très critiquées par l'Association
nationale
pour la réhabilitation des condamnés, par les fonctionnaires en charge de la
probation,
par les participants au programme ainsi que par les juges, notamment pour leur
coût.
Les dispositions de 1994 sont expérimentées depuis juillet 1995. Initialement
limitée à neuf mois et à trois circonscriptions administratives
(les villes
de
Manchester et de Reading, et le comté de Norfolk),
l'expérience a été
prolongée et
élargie
. Elle doit durer jusque mars 1997 et son champ géographique a été
étendu
au Grand Manchester et à tout le comté de Reading.
La décision sur l'extension de l'expérience, annoncée par le
Home Office
en
novembre 1995, a été très critiquée car, à cette date, seules onze personnes
avaient
été placées sous surveillance électronique. Le centième placement sous
surveillance
électronique a été annoncé le 19 juillet 1996.
PAYS-BAS
Depuis le
11 juillet 1995, une
expérience de surveillance électronique
se déroule dans
quatre
arrondissements
judiciaires du Nord
du pays (Leeuwarden, Groningue, Assen et Zwolle).
|
L'expérience
fait suite à plusieurs années de réflexion, le premier rapport sur la question
ayant
été remis en 1988.
Elle se déroule sur une petite échelle puisqu'un maximum de cinquante personnes
peuvent
y participer et qu'elle est géographiquement limitée au Nord du pays.
Cependant, un
tribunal qui n'est pas situé dans la zone où l'expérience se déroule peut
prononcer le
placement sous surveillance électronique à l'encontre d'un délinquant qui, lui,
y
réside.
Deux catégories de délinquants
sont susceptibles d'être concernés :
- ceux qui remplissent les conditions pour se voir appliquer une peine d'intérêt
général, mais dont la personnalité ou la nature du délit laissent penser qu'une
telle
peine est insuffisante ;
- ceux qui ont déjà purgé au moins la moitié de leur peine de prison.
Dans les deux cas,
la surveillance électronique est combinée à une autre
sanction.
Elle ne constitue pas une peine en tant que telle
.
Dans le premier cas, elle est utilisée en complément du travail d'intérêt
général,
jugé insuffisant. Elle permet donc d'éviter la peine de prison ferme.
Dans le second cas, elle est associée à un séjour dans une institution ouverte
et fait
suite au séjour dans une institution semi-ouverte. C'est l'administration
chargée du
reclassement des prisonniers qui donne son avis sur l'adéquation de la
surveillance
électronique. Celle-ci constitue alors une transition vers la liberté.
L'expérience concerne uniquement des
personnes volontaires
qui disposent
d'un
domicile
fixe
et peuvent justifier un
réel emploi du temps
(emploi, formation
par
exemple). En outre, le ministère public, l'administration pénitentiaire et les
institutions de reclassement doivent donner leur accord, de même que les
membres de la
famille.
Le délinquant signe un engagement dans lequel figure les conditions et la durée
de la
surveillance électronique. Celle-ci ne peut excéder
six mois
.
Le non-respect de l'engagement est sévèrement sanctionné : par l'incarcération
en
règle générale. D'ailleurs, dans le cas des personnes condamnées à un travail
d'intérêt général associé à une surveillance électronique, l'engagement écrit
comporte la durée d'incarcération qui sanctionnerait son non-respect.
SUEDE
Une
expérience
de surveillance
électronique se déroule
depuis août 1994
. Elle a été rendue possible
par la
loi
du 26 mai 1994 sur l'expérience de surveillance
intensive par
contrôle
électronique
.
|
L'expérience
concerne les délinquants condamnés à une
peine de prison d'une
durée
inférieure ou égale à deux mois
. A partir du 1er janvier 1997, cette limite
sera
portée à trois ans.
Les participants à ce programme doivent disposer d'une résidence appropriée,
dotée de
l'électricité et du téléphone. Ils doivent être occupés (emploi, études,
formation
professionnelle...) au moins pendant la moitié de la semaine, et doivent donner
leur
consentement
écrit
aux conditions de déroulement de la surveillance électronique.
Celles-ci
supposent la non-consommation d'alcool et de drogues ainsi que, dans la mesure
du
possible, le versement de
50 couronnes par jour
, soit environ 40 francs,
au fonds
pour l'indemnisation des victimes de délits.
Le programme fait l'objet d'une évaluation permanente de la part du Conseil
national pour
la prévention des crimes.
AUSTRALIE
En Australie, quatre Etats (sur six), l'Australie-Méridionale, l'Australie-Occidentale, la Nouvelle-Galles du Sud , le Queensland et un des deux territoires , le Territoire-du-Nord, expérimentent ou ont expérimenté la surveillance électronique dans le cadre de l'assignation à domicile.
|
L'Australie-Méridionale
prévoit l'assignation à domicile uniquement au profit de prisonniers libérés
sous
conditions. Bien que la loi n'évoque pas explicitement la surveillance
électronique,
celle-ci y est pratiquée.
En
Australie-Occidentale
, le
Sentence Administration Act
de 1995
et le
Sentencing
Act
de la même année prévoient l'assignation à domicile, éventuellement
associée
à la surveillance électronique, que chacune des deux lois mentionne
expressément,
respectivement pour deux catégories de délinquants.
La première loi concerne des personnes condamnées à une peine d'incarcération
d'au
plus douze mois ou qui ne doivent plus passer que douze mois en prison, et qui
ont purgé
au moins un mois ou le tiers de la durée totale de la peine si celle-ci est
inférieure
à trois mois.
La seconde loi s'applique à des personnes condamnées à l'accomplissement d'un
travail
communautaire non rémunéré. Dans ce cas, l'assignation à domicile ne peut durer
plus
de six mois.
En
Nouvelle-Galles du Sud
, l'assignation à domicile sous surveillance
électronique ne s'appuie sur aucune loi. Depuis juin 1992, elle est pratiquée à
titre
expérimental par quatre tribunaux (sept depuis décembre 1993) comme peine de
substitution à l'incarcération et concerne des délinquants qui sont passibles
d'une
peine de prison d'au plus dix-huit mois. Le
consentement
de l'intéressé
et de son
entourage est nécessaire. La
durée
de l'assignation doit être à peu près
la
même que celle de l'emprisonnement auquel le condamné aurait été puni.
L'assignation
n'est pas applicable aux personnes qui se sont rendues coupables d'infractions
violentes.
Le plus souvent, la surveillance électronique est appliquée à des personnes
condamnées
pour alcoolisme au volant ou pour des infractions contre les biens. Le
placement sous
surveillance électronique s'accompagne de nombreux contacts entre
l'administration
pénitentiaire et la personne concernée, ses proches, son employeur... On compte
environ
un fonctionnaire pour dix condamnés participant au programme.
L'évaluation du programme, pratiquée en 1994, s'est traduite par le dépôt en
juin 1996
d'un projet de loi prévoyant l'extension à tout l'Etat du système tel qu'il
fonctionne
actuellement à titre expérimental. Ce projet doit être examiné par le Parlement
à
l'automne de 1996 et entrer en application au début de l'année 1997.
Dans l'Etat de
Queensland
, le
Corrective Services Act
de 1988
prévoit
l'assignation à domicile pour des condamnés à une peine d'au plus cinq ans de
prison et
qui ont déjà servi une partie de leur peine. Cependant, la surveillance
électronique
n'est plus utilisée car les toits en tôle ondulée empêchaient le bon
fonctionnement
des bracelets émetteurs.
De même, le
Territoire-du-Nord
, bien que globalement satisfait de
l'expérience de
surveillance électronique menée en 1992, n'a pas étendu le système à cause de
l'importance de la population aborigène ne disposant pas du téléphone.
CANADA
Quatre des dix
provinces, la
Colombie-Britannique, la Saskatchewan, Terre-Neuve et l'Ontario et un des
deux
territoires, le Yukon, utilisent ou expérimentent la surveillance
électronique des
personnes condamnées.
|
La
Colombie-Britannique
a été la première province à utiliser le placement sous surveillance
électronique. Le
système a été expérimenté à partir d'août 1987 et a été progressivement étendu
à l'ensemble de la province à partir de 1989.
Le placement sous surveillance électronique concerne essentiellement
deux
catégories
de délinquants
:
- des personnes condamnées à une peine de prison comprise entre sept jours et
six mois,
- des détenus à qui il reste encore au plus quatre mois de prison à purger.
En sont exclues les personnes qui ont commis un délit d'ordre sexuel ou un acte
de
violence, ainsi que celles qui n'ont pas ou ne recherchent pas une activité
permanente
(emploi, formation...).
La participation au programme repose sur le
volontariat
.
Avant de prendre la décision de placement sous surveillance électronique,
l'administration vérifie l'insertion sociale de la personne concernée, sa
situation
financière, son consentement ainsi que celui de son proche entourage.
La durée du placement sous surveillance électronique n'excède généralement pas
quatre-vingt dix jours : plus de 90 % des participants y restent au plus
soixante jours.
Pour l'année budgétaire 1995/96, le programme concerne en moyenne
300 personnes par
jour, ce qui représente environ 15 % de la population pénale adulte.
Le coût quotidien est évalué à 50 dollars canadiens, soit environ 180 F, ce qui
représente un peu moins de la moitié du coût de la détention.
Le taux de réussite du programme est estimé à 94 %. Cette réussite s'explique
par la
sélection rigoureuse des participants et par l'importance de la surveillance,
électronique mais aussi humaine.
NOUVELLE-ZELANDE
Une
expérience se déroule depuis
avril 1995 dans la région d'Auckland.
Elle doit durer
deux ans
et fait
actuellement l'objet d'une évaluation.
|
L'expérience de
surveillance électronique est réservée aux personnes condamnées à une
peine
de
prison supérieure à douze mois pour une infraction qui n'est pas
"
particulièrement
violente
".
Elle concerne deux catégories de délinquants :
- ceux qui sont susceptibles d'être remis en liberté sur parole après avoir
purgé le
tiers de leur peine ;
- ceux qui n'ont pas été remis en liberté sur parole et qui ont purgé les deux
tiers
de leur peine.
Le
consentement
de l'intéressé et celui des personnes occupant le même
logement
est requis. La durée de la surveillance électronique ne peut excéder douze
mois. Avec
l'accord de l'intéressé, elle peut cependant être prolongée de douze mois.
L'exclusion
des personnes condamnées à une peine de prison inférieure à douze mois est
justifiée
par le fait que, en cas de remise en liberté conditionnelle, leur surveillance
s'effectue
aisément, sans recours à l'informatique.