Hommage aux victimes de l'attentat de Nice
M. Gérard Larcher, président du Sénat . - (Mmes et MM. les sénateurs se lèvent ; MM. les ministres se lèvent également.)
Attentats après attentats, la France des Lumières s'assombrit. Après l'abominable assassinat contre Samuel Paty, le terrorisme islamique a à nouveau frappé, ce matin, à Notre-Dame de l'Assomption à Nice, ville tellement meurtrie déjà ! Je tiens, au nom du Sénat, à exprimer ma compassion et mon soutien aux familles et aux proches des victimes.
J'ai aussi une pensée émue pour les catholiques de France, durement éprouvés à la veille de la Toussaint. Je pense aussi au Père Hamel lâchement assassiné en son église de Saint-Étienne-du-Rouvray en juillet 2016. Je pense aux Niçoises et Niçois encore une fois frappés.
L'islamisme radical a déclenché une offensive de grande ampleur contre notre pays, notre peuple, notre identité et, j'ose le dire, notre civilisation et nos valeurs. S'attaquer à une église, à un temple, à une synagogue, à une mosquée, c'est s'attaquer à la République tout entière.
Aristide Briand disait que la loi doit protéger la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dicter la loi. Nous sommes à la croisée des chemins. Faiblir, c'est renoncer. Renoncer, c'est abdiquer sur les valeurs qui ont construit notre Nation et notre République. Aujourd'hui, notre combat est celui de l'esprit des Lumières contre l'obscurantisme.
L'esprit de la Résistance doit nous animer : c'est une Nation solidaire et unie face à ce qui est un ennemi, j'ose le mot, clairement désigné.
Le Sénat sera à la hauteur de ses responsabilités dans toutes les composantes de sa diversité.
Je vous invite à observer, non pas comme une répétition ou une forme de litanie, un moment de recueillement mais aussi d'engagement à la mémoire des victimes de cet attentat à qui nous devons d'être une République debout. (Mmes et MM. les sénateurs observent un moment de recueillement.)