Annexes
Ordre du jour du jeudi 11 avril 2019
Séance publique
À 10 h 30
Présidence : M. Thani Mohamed Soilihi, vice-président
Secrétaires : Mme Catherine Deroche - M. Joël Guerriau
1. Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant création de l'Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l'environnement (procédure accélérée ; texte de la commission n° 425, 2018-2019) et du projet de loi organique, adopté par l'Assemblée nationale, modifiant la loi organique n° 2010-837 du 23 juillet 2010 relative à l'application du cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution (procédure accélérée ; texte de la commission n° 426, 2018-2019).
À 15 heures
Présidence : M. Gérard Larcher, président
2. Questions d'actualité au Gouvernement.
À 16 h 15 et, éventuellement, le soir
Présidence : Mme Catherine Troendlé, vice-présidente M. Philippe Dallier, vice-président
3. Suite de l'ordre du jour du matin.
Analyse des scrutins publics
Scrutin n°76 sur l'amendement n°8 rectifié, présenté par M. Ronan Dantec et plusieurs de ses collègues, l'amendement n°68, présenté par le Gouvernement, l'amendement n°143 rectifié, présenté par M. Jean-Michel Houllegatte et plusieurs de ses collègues, et l'amendement n°156, présenté par M. Guillaume Gontard et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, à l'article premier du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, portant création de l'Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l'environnement.
Résultat du scrutin
Nombre de votants :340
Suffrages exprimés :331
Pour :119
Contre :212
Le Sénat n'a pas adopté
Analyse par groupes politiques
Groupe Les Républicains (144)
Contre : 143
N'a pas pris part au vote : 1 - M. Gérard Larcher, Président du Sénat
Groupe SOCR (74)
Pour : 72
Contre : 2 - MM. Claude Bérit-Débat, Henri Cabanel
Groupe UC (51)
Pour : 3 - M. Bernard Delcros, Mmes Anne-Catherine Loisier, Michèle Vullien
Contre : 48
Groupe LaREM (23)
Pour : 23
Groupe RDSE (22)
Pour : 5 - MM. Jean-Pierre Corbisez, Ronan Dantec, Éric Gold, Jean-Noël Guérini, Joël Labbé
Contre : 16
N'a pas pris part au vote : 1 - M. Jean-Marc Gabouty, président de séance
Groupe CRCE (16)
Pour : 16
Groupe Les Indépendants (12)
Contre : 3 - MM. Daniel Chasseing, Jean-Pierre Decool, Alain Marc
Abstentions : 9
Sénateurs non inscrits (6)
N'ont pas pris part au vote : 6 - M. Philippe Adnot, Mmes Christine Herzog, Claudine Kauffmann, Fabienne Keller, MM. Jean Louis Masson, Stéphane Ravier
Conférence des présidents
La Conférence des présidents a pris acte, en application de l'article 6 bis du Règlement, de la demande de création d'une commission d'enquête sur la souveraineté numérique (demande du groupe Les Républicains) et d'une mission d'information sur le thème : « Transports aériens et aménagement des territoires » (demande du groupe RDSE).
SEMAINE RÉSERVÉE PAR PRIORITÉ AU GOUVERNEMENT
Jeudi 11 avril 2019
À 10 h 30
- Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant création de l'Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l'environnement (procédure accélérée) et du projet de loi organique, adopté par l'Assemblée nationale, modifiant la loi organique n°2010-837 du 23 juillet 2010 relative à l'application du cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution (procédure accélérée)
À 15 heures
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 16 h 15 et, éventuellement, le soir
- Suite de l'ordre du jour du matin
SEMAINE DE CONTRÔLE
Lundi 29 avril 2019
À 17 heures
- Débat sur le projet de programme de stabilité (demande de la commission des finances)
Mardi 30 avril 2019
À 14 h 30
- Débat sur la zone euro (demande du groupe Les Républicains)
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 17 h 45
- Désignation des vingt-sept membres de la mission d'information sur le thème : « Transports aériens et aménagement des territoires »
- Débat sur le thème : « Quelle politique de lutte contre la pollution et le recyclage du plastique et, plus généralement, quelle utilisation du plastique en France ? » (demande du groupe SOCR)
Jeudi 2 mai 2019
De 14 h 30 à 18 h 30
(Ordre du jour réservé au groupe LaREM)
- Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative au droit de résiliation sans frais de contrats de complémentaire santé (procédure accélérée)
- Proposition de loi visant à clarifier diverses dispositions du droit électoral et proposition de loi organique visant à clarifier diverses dispositions du droit électoral, présentées par M. Alain Richard et les membres du groupe La République en Marche
De 18 h 30 à 20 heures et de 21 h 30 à minuit
(Ordre du jour réservé au groupe SOCR)
- Proposition de loi relative à l'affectation des avoirs issus de la corruption transnationale, présentée par M. Jean-Pierre Sueur et plusieurs de ses collègues
- Proposition de loi portant reconnaissance du crime d'écocide, présentée par M. Jérôme Durain, Mme Nicole Bonnefoy, MM. Marc Daunis, Patrick Kanner et les membres du groupe socialiste et républicain
SEMAINE SÉNATORIALE
Mardi 7 mai 2019
À 14 h 30
- Explications de vote puis vote sur la proposition de loi tendant à renforcer les pouvoirs de police du maire dans la lutte contre l'introduction et la propagation des espèces toxiques envahissantes, présentée par Mme Agnès Canayer et plusieurs de ses collègues (demande du groupe Les Républicains)
- Proposition de résolution au nom de la commission des affaires européennes, en application de l'article 73 quater du Règlement, sur la réforme de la politique agricole commune (demande de la commission des affaires économiques et de la commission des affaires européennes)
À 16 h 45
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 17 h 45
- Suite de la proposition de résolution au nom de la commission des affaires européennes, en application de l'article 73 quater du Règlement, sur la réforme de la politique agricole commune (demande de la commission des affaires économiques et de la commission des affaires européennes)
- Proposition de résolution tendant à modifier le Règlement du Sénat pour renforcer les capacités de contrôle de l'application et de l'évaluation des lois, présentée par de MM. Franck Montaugé, Jean-Pierre Sueur, Mme Marie-Françoise Perol-Dumont, MM. Marc Daunis, Patrick Kanner et les membres du groupe socialiste et républicain
Jeudi 9 mai 2019
À 10 h 30
- Débat sur le thème : « La caducité du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'Union européenne rendra-t-elle une autonomie budgétaire aux États membres ? » (demande du groupe CRCE)
De 14 h 30 à 18 h 30
(Ordre du jour réservé au groupe Les Indépendants)
- Proposition de loi tendant à renforcer les synergies entre les conseils municipaux et les conseils communautaires, présentée par M. Alain Marc et plusieurs de ses collègues
SEMAINE RÉSERVÉE PAR PRIORITÉ AU GOUVERNEMENT
Mardi 14 mai 2019
À 9 h 30
- Questions orales
À 14 h 30 et le soir
- Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
Mercredi 15 mai 2019
À 14 h 30 et le soir
- Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
Jeudi 16 mai 2019
À 10 h 30
- Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
À 15 heures
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 16 h 15 et le soir
- Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
SEMAINE RÉSERVÉE PAR PRIORITÉ AU GOUVERNEMENT
Mardi 21 mai 2019
À 15 heures
- Explications de vote des groupes sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
De 16 heures à 16 h 30
- Scrutin public solennel, en salle des Conférences, sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
À 16 h 30
- Proclamation du résultat du scrutin public solennel sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, pour une école de la confiance (procédure accélérée)
À 16 h 45
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 17 h 45 et le soir
- Sous réserve de sa transmission, projet de loi portant création d'une taxe sur les services numériques et modification de la trajectoire de baisse de l'impôt sur les sociétés (procédure accélérée)
Mercredi 22 mai 2019
À 14 h 30 et le soir
- Sous réserve de leur dépôt, conclusions des commissions mixtes paritaires sur le projet de loi organique portant modification du statut d'autonomie de la Polynésie française et sur le projet de loi portant diverses dispositions institutionnelles en Polynésie française
- Sous réserve de sa transmission, suite du projet de loi portant création d'une taxe sur les services numériques et modification de la trajectoire de baisse de l'impôt sur les sociétés (procédure accélérée)
- Sous réserve de son dépôt, projet de loi relatif à la modernisation de la distribution de la presse
Jeudi 23 mai 2019
À 10 h 30, à 14 h 30 et le soir
- Deux conventions internationales examinées selon la procédure d'examen simplifié
- Sous réserve de son dépôt, suite du projet de loi relatif à la modernisation de la distribution de la presse
SEMAINE DE CONTRÔLE
Mardi 28 mai 2019
À 14 h 30
- Débat sur l'avenir du cinéma français (demande du groupe Les Républicains)
À 16 h 45
- Questions d'actualité au Gouvernement
À 17 h 45
- Débat sur l'avenir de l'enseignement professionnel (demande du groupe Les Républicains)
Mercredi 29 mai 2019
À 14 h 30
- Débat sur le thème : « La lutte contre la fraude à la TVA transfrontalière » (demande du groupe RDSE)
Commission d'enquête (Nominations)
Commission d'enquête sur la souveraineté numérique (21 membres)
Mme Viviane Artigalas, MM. Jérôme Bascher, Jérôme Bignon, Bernard Bonne, Patrick Chaize, Yvon Collin, Mme Martine Filleul, MM. Christophe-André Frassa, André Gattolin, Loïc Hervé, Laurent Lafon, Gérard Longuet, Rachel Mazuir, Franck Montaugé, Mme Catherine MorinDesailly, MM. Pierre Ouzoulias, Stéphane Piednoir, Mmes Sophie Primas, Frédérique Puissat, Sylvie Robert et M. Hugues Saury.
36
M. Ronan Dantec. - Dès lors que l'Office a un rôle de police de l'environnement, il est logique que l'État soit majoritaire au sein du conseil d'administration. Le rapport de force tiendra dans la capacité des acteurs à créer un consensus entre eux, dont l'État devra tenir compte.
Je voterai donc l'amendement du Gouvernement, qui a fait un effort de compromis, reconnaissons-le.
Quant à l'ANCT, elle n'a pas de compétence de police judiciaire.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - L'exemple de la CMP sur l'ANCT est pertinent : elle a échoué faute d'accord entre le Sénat et le Gouvernement sur le droit de véto.
Ici, le Gouvernement fait un effort de compromis en décorrélant nombre de membres et nombre de voix. L'équilibre des personnes autour de la table garantira le pluralisme et la recherche du consensus. Cette mesure serait de nature à favoriser une CMP conclusive.
M. Franck Menonville. - Je suivrai la commission. Le droit de véto garantit la place de l'État tout en incitant les acteurs à construire un consensus.
M. François Patriat. - Je soutiens la position du Gouvernement, qui a fait un pas en direction du Sénat. La police de la chasse étant une mission régalienne, il est normal que l'État conserve la majorité, pour la sécurité de tous.
M. Dominique de Legge. - Cet après-midi, le Gouvernement nous a dit, la main sur le coeur, qu'il fallait réhabiliter les corps intermédiaires, écouter les acteurs économiques et associatifs. Or je constate que vous voulez le consensus, mais avec vous-même ! Si vous n'arrivez pas à convaincre, il faut que vous puissiez contraindre. Vous seriez plus crédible, madame la ministre, en appliquant dès ce soir les engagements pris par le Premier ministre cet après-midi. (Applaudissements sur les bancs des groupes Les Républicains et UC)
Mme Françoise Gatel. - Très bien !
L'amendement n°70 n'est pas adopté, non plus que les amendements nos160 et 197 rectifié.
M. le président. - Amendement n°124 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Morhet-Richaud, MM. Henno et Janssens, Mme Vullien, M. Bockel, Mme Goy-Chavent, M. de Nicolaÿ, Mme Gatel, MM. Menonville, L. Hervé, Pierre et Louault, Mme Vermeillet, MM. Cigolotti, Médevielle, Raison, Moga, Gabouty et Gremillet, Mme Sollogoub, M. Capo-Canellas, Mmes Perrot et Harribey, MM. Piednoir et Delcros, Mme Férat et M. D. Dubois.
I. - Alinéa 32
Après le mot :
office
insérer les mots :
, des représentants de gestionnaires d'espaces naturels
II. - Alinéa 33
Supprimer les mots :
, de gestionnaires d'espaces naturels
Mme Anne-Catherine Loisier. - Cet amendement propose que les gestionnaires d'espaces naturels soient représentés au sein du premier collège avec l'État.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Ces acteurs ont vocation, par nature, à siéger au sein du deuxième collège. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis.
Mme Anne-Catherine Loisier. - Il s'agit des réserves et des parcs naturels, qui portent des projets définis avec l'État. Il me paraissait plus cohérent qu'ils relèvent du même collège que l'État.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Ces acteurs sont plutôt issus des collectivités territoriales ou du monde associatif. Il est plus logique qu'ils siègent au sein du deuxième collège.
L'amendement n°124 rectifié est retiré.
M. le président. - Amendement n°211 rectifié, présenté par MM. Chaize, D. Laurent et Mayet, Mme Bruguière, M. Priou, Mme Garriaud-Maylam, M. Danesi, Mmes Morhet-Richaud, Noël, Lherbier et Lassarade, M. Lefèvre, Mme Deromedi, MM. Piednoir et Gremillet, Mme Imbert, MM. Milon, Revet et Laménie, Mme Lamure et M. Poniatowski.
Alinéa 33
Après le mot :
agricoles
insérer le mot :
, aquacoles
M. Patrick Chaize. - Il s'agit d'intégrer au conseil d'administration les représentants des organisations professionnelles aquacoles, au même titre que les organisations agricoles et forestières.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis favorable à cette précision bienvenue.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis défavorable. L'expression « organisations professionnelles agricoles » intègre les « organisations aquacoles ». En outre, nous souhaitons un conseil d'administration resserré.
L'amendement n°211 rectifié est adopté.
M. le président. - Amendement n°205 rectifié, présenté par MM. Prince, D. Dubois, Bonnecarrère, Canevet et Janssens, Mmes Guidez et Férat et M. Moga.
Alinéa 33
Remplacer les mots :
des instances cynégétiques
par les mots :
de la Fédération nationale des chasseurs
M. Jean-Paul Prince. - L'appellation trop générale d' « instances cynégétiques » ne correspond pas à la réalité.
La Fédération nationale des chasseurs est composée des fédérations départementales et interdépartementales. Le texte devrait s'en tenir à la mention de la seule Fédération nationale. On évitera ainsi toute difficulté ayant trait à la désignation des représentants de cette fédération. Cela fera moins de représentants !
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis défavorable. Cet amendement limite la représentation des chasseurs à la seule Fédération nationale des chasseurs. Or les fédérations départementales comptent aussi.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis.
L'amendement n°205 rectifié n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°65 rectifié, présenté par MM. Vallini, Tissot et J. Bigot, Mmes Blondin et Lepage, MM. Jeansannetas et Lozach, Mme Rossignol, M. Tourenne, Mme Conway-Mouret, M. Roger, Mmes Tocqueville, Ghali et Monier, M. Daudigny, Mme Bonnefoy, M. P. Joly et Mme Conconne.
Alinéa 33
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Les associations agréées de l'environnement comptent autant de membres au conseil d'administration que les instances cynégétiques, les instances de la pêche de loisir, les organisations professionnelles agricoles et forestières.
M. Joël Bigot. - Cet amendement instaure une parité entre les associations agréées de l'environnement et les instances cynégétiques.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cet amendement suggère un antagonisme entre défense de la nature et chasse et pourrait conduire à des blocages au sein du conseil d'administration. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis également défavorable. Le texte actuel définit les différents collèges mais pas le nombre de représentants dans chaque collège. Votre amendement va trop loin dans la précision. Nous cherchons une représentation équitable des différents acteurs au sein du conseil d'administration.
M. Ronan Dantec. - On bute sur un libellé... D'ailleurs, les fédérations des chasseurs sont des associations agréées de l'environnement. Le monde de la chasse et celui de la nature hors chasse devront, quoi qu'il en soit, être à parité pour que le conseil d'administration fonctionne. Toutefois, les termes de l'amendement ne sont pas pertinents en l'état.
L'amendement n°65 rectifié n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°105 rectifié, présenté par M. Bérit-Débat et les membres du groupe socialiste et républicain.
Alinéa 36
Après la seconde occurrence du mot :
ultramarins,
insérer les mots :
comportant une personne de chaque sexe dans chacune des assemblées,
M. Jean-Michel Houllegatte. - Cet amendement précise que les deux députés et deux sénateurs désignés au sein du conseil d'administration de l'OFBC devront respecter le principe de parité entre hommes et femmes au sein de chaque assemblée.
Nous avons bien conscience que cette obligation est normalement prévue par la loi. Toutefois, quand il est question de parité, il semble toujours utile de préciser les choses... (M. François Bonhomme le conteste.)
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Vous nous expliquez qu'il faut appliquer la loi ! Soit la loi du 3 août 2018 est appliquée, soit elle ne l'est pas. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis. Cette parité sera satisfaite.
L'amendement n°105 rectifié est retiré.
M. le président. - Amendement n°212, présenté par M. Luche, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Alinéa 36
Supprimer les mots :
, désignés, respectivement, par le Président de l'Assemblée nationale et par le Président du Sénat
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cet amendement se contente de supprimer une mention déjà satisfaite par la loi du 3 août 2018, qui dispose que toute nomination de parlementaires à des organismes extra-parlementaires relève du président de l'assemblée concernée.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis favorable.
L'amendement n°212 est adopté.
M. le président. - Amendement n°45 rectifié bis, présenté par MM. Bignon, Capus, Chasseing, Decool, Guerriau, Lagourgue, Laufoaulu, Malhuret et A. Marc et Mme Mélot.
Après l'alinéa 36
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Tout parlementaire membre du conseil d'administration de l'Office français de la biodiversité, désigné en raison de son mandat électif, peut être suppléé par un autre parlementaire issu de la même assemblée délibérante, et désigné dans les mêmes conditions que le titulaire. »
M. Jérôme Bignon. - Cet amendement introduit la possibilité, pour les parlementaires, d'avoir un suppléant, élu de la même assemblée délibérante et nommé dans les mêmes conditions.
Les conseils d'administration au sein desquels les parlementaires sont absents à cause des obligations de leurs assemblées ou pour les ultramarins, de la distance, sont désespérants. S'ils ne viennent pas, ce n'est pas par désintérêt, mais parce qu'ils ne peuvent pas. Il est évident qu'ils sont intéressés par l'Office national...
M. Louis-Jean de Nicolaÿ. - ... de la chasse ! (Sourires)
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cette proposition est judicieuse et excellente. Avis favorable. (On s'en félicite à droite.)
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis favorable.
M. Ronan Dantec. - Le même problème se constate au CNTE. Pourriez-vous trouver un véhicule législatif pour combler ce manque ?
M. Jean-François Rapin. - Je soutiens cet amendement. On a de plus en plus besoin de suppléants car des parlementaires siégeaient au titre d'autres instances, ce qui n'est plus possible depuis la loi sur le non-cumul des mandats. Nous y avons perdu en quantité de parlementaires disponibles, mais aussi peut-être en qualité... (Quelques exclamations à droite)
L'amendement n°45 rectifié bis est adopté.
M. le président. - Amendement n°161, présenté par M. Gontard et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.
Alinéa 38
Supprimer cet alinéa.
M. Guillaume Gontard. - La composition du conseil d'administration de l'Office ne relève pas de la loi, mais du règlement.
En tout état de cause, si le législateur choisissait tout de même de préciser la répartition exacte de la composition du conseil d'administration dans la loi, cette répartition devrait être exhaustive et ne pas concerner une seule des composantes du conseil.
M. le président. - Amendement n°206 rectifié bis, présenté par MM. Prince, D. Dubois et Canevet, Mme Perrot, MM. Janssens et Bonnecarrère, Mme Guidez, M. Moga et Mme Vérien.
Alinéa 38
Remplacer le taux :
10 %
par le taux :
20 %
M. Jean-Paul Prince. - Je suis plus enclin à une représentativité de 20 % pour les instances nationales cynégétiques et de la pêche.
En effet, les chasseurs continueront à financer au travers de la redevance cynégétique l'établissement à hauteur de 45 millions d'euros, alors que les pêcheurs y contribueront pour environ 10 millions d'euros.
Les structures de la chasse et de la pêche seront en cela les seuls financeurs privés du nouvel établissement.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis défavorable à ces deux amendements. Le premier supprime un quantum défini par la commission. Le second fixe ce quantum de 20 %, ce qui paraît excessif. Il faut un conseil d'administration mesuré.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Nous estimons tous qu'il faut un conseil d'administration resserré à 30 à 40 membres, ce qui signifie en pratique 3 à 4 représentants pour les chasseurs. Je suis, par ailleurs, défavorable à la fixation d'un quantum dans la loi. Avis favorable à l'amendement n°161 et avis défavorable à l'amendement n°206 rectifié bis.
L'amendement n°161 n'est pas adopté.
L'amendement n°206 rectifié bis n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°11 rectifié, présenté par MM. Dantec, Corbisez, Gabouty, Gold, Guérini et Labbé.
Après l'alinéa 38
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les représentants des associations agréées de protection de l'environnement ou d'éducation à l'environnement représentent au moins 10 % des membres du conseil d'administration.
M. Ronan Dantec. - Les associations de chasseurs sont aussi des associations agréées de protection de l'environnement. Les associations cynégétiques pourraient représenter jusqu'à 20 % du conseil d'administration. Je vais retirer mon amendement, avant qu'il ne crée davantage de confusion. (Sourires)
L'amendement n°11 rectifié est retiré.
M. le président. - Amendement n°196 rectifié, présenté par MM. Gremillet, Pellevat, Magras, Morisset et Bascher, Mme Garriaud-Maylam, MM. Longeot et Milon, Mme Morhet-Richaud, M. D. Laurent, Mme Goy-Chavent, M. Sido, Mmes Férat et Deromedi, MM. de Nicolaÿ et Segouin, Mme Lassarade, MM. Meurant, Piednoir, Perrin et Savary, Mme Billon, M. Revet, Mmes Deroche, de Cidrac et L. Darcos, M. Raison, Mme Lamure, MM. J.M. Boyer, Duplomb, Cuypers, Laménie, Pierre, Longuet et Vaspart, Mme Ramond et M. Pointereau.
Après l'alinéa 38
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les représentants d'organisations professionnelles agricoles et forestières représentent au moins 10 % des membres du conseil d'administration.
M. Daniel Gremillet. - Je propose de donner une place aux organisations professionnelles agricoles et forestières dans le conseil d'administration de l'office, dont les missions s'exercent essentiellement dans les espaces agricoles et forestiers.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - La commission a choisi un quantum minimum pour la représentation des chasseurs et pêcheurs en raison de leur organisation associative particulière. Il ne s'agit pas d'un traitement de faveur.
Il nous a paru logique d'étendre cette spécificité aux organisations agricoles et forestières, qui, si elles ne bénéficient pas de l'efficacité des têtes de réseau des associations de protection de la nature, sont des porte-voix des propriétaires des terrains et domaines directement concernés par la biodiversité. Avis favorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Le Gouvernement est défavorable à la fixation d'un quantum. Le monde agricole et forestier est, en outre, suffisamment structuré. Avis défavorable.
L'amendement n°196 rectifié est adopté.
M. le président. - Amendement n°72, présenté par le Gouvernement.
I. - Alinéa 42
Compléter cet alinéa par les mots :
et leur déléguer certaines de ses attributions, dans des conditions définies par décret
II. - Alinéa 43
Rétablir cet alinéa dans la rédaction suivante :
« Art. L. 131-11.- Le Conseil d'administration peut déléguer certaines de ses attributions, dans des conditions définies par décret, aux conseils de gestion des espaces protégés placés sous la responsabilité de l'Office français de la biodiversité.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Cet amendement rétablit la rédaction initiale du texte pour permettre au Conseil d'administration de déléguer certaines de ses attributions à des commissions spécialisées composées exclusivement d'administrateurs. Ces délégations d'attribution sont usuelles.
M. le président. - Amendement identique n°144 rectifié, présenté par M. Houllegatte, Mmes Bonnefoy et Tocqueville et MM. J. Bigot, Jeansannetas, P. Joly, Tourenne et Daudigny.
M. Jean-Michel Houllegatte. - Défendu.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis défavorable : le conseil d'administration doit pleinement exercer ses responsabilités.
M. Jérôme Bignon. - Refuser la capacité de délégation serait une erreur pour la gouvernance du futur office. L'Agence française de la biodiversité fonctionne avec des conseils d'administration qui durent environ huit heures...
M. François Bonhomme. - Cela donne envie ! (Quelques sourires à droite)
M. Jérôme Bignon. - Comme dans les comités de bassin avec les agences de l'eau, il faut déléguer de façon transparente, avec des attributions claires, vérifiées à chaque conseil d'administration. Fusionner quatre instances nécessite de recourir à des délégations à des commissions spécialisées, pour les subventions par exemple. Sinon, le conseil d'administration de l'établissement public sera condamné à la paralysie. D'ailleurs, ces délégations seront confiées à des administrateurs. Les conseils de gestion des parcs marins fonctionnent différemment.
Ne pas donner la possibilité de déléguer, c'est tuer le système, sachez-le !
M. Alain Marc. - Je suis pour ma part de l'avis de la commission. Ne vidons pas l'OFBC de sa substance, d'autant que nous ne connaissons pas les sujets qui pourraient faire l'objet de délégations.
Les amendements identiques nos72 et 144 rectifié ne sont pas adoptés.
M. le président. - Amendement n°47 rectifié bis, présenté par MM. Bonhomme et Bazin, Mme Duranton, MM. Brisson et Segouin, Mme Puissat, M. Piednoir, Mme Berthet, M. Sol, Mmes Troendlé, Bruguière, Morhet-Richaud, Deromedi et Garriaud-Maylam, M. Bizet, Mme Lassarade, MM. Courtial, Saury, Chatillon, Gilles, Longuet, Darnaud, Pointereau, Vogel et de Nicolaÿ, Mme A.M. Bertrand et MM. Rapin et Forissier.
Alinéa 58
Compléter cet alinéa par les mots :
, sous réserve de garantir la préservation des ressources des agences de l'eau, en maintenant la stabilisation de leur contribution financière au budget de l'Office français de la biodiversité
M. François Bonhomme. - L'OFBC sera issu de la fusion entre deux agences étatiques qui étaient, jusqu'alors, largement financées par les recettes des agences de l'eau.
L'article 75 de la loi de finances pour 2019 intégrait la baisse des redevances cynégétiques, après les engagements pris par le Gouvernement le 28 août 2018. Or la création d'une structure de la taille de l'OFBC implique un budget de fonctionnement conséquent au regard de son ambition de performance.
L'allocation d'une partie des recettes des agences de l'eau au financement de la politique de la biodiversité et de la chasse met à mal le principe selon lequel « l'eau paye l'eau » et s'éloigne de la logique du « pollueur-payeur ».
Cela risque d'affaiblir davantage la politique locale de l'eau, pourtant essentielle aux collectivités territoriales.
Les ponctions régulières de l'État sur le budget des agences de l'eau depuis plusieurs années les ont amenées à réduire leur politique d'investissement dans les réseaux d'eau et d'assainissement.
Cet amendement vise à stabiliser dans le temps la contribution financière versée par les agences de l'eau à l'OFBC.
M. le président. - Amendement identique n°49 rectifié quinquies, présenté par Mme Noël, MM. D. Laurent, Pellevat, B. Fournier, Dallier, Pierre, Chaize et Lefèvre, Mme Raimond-Pavero et MM. Kennel, Sido, Husson et Gremillet.
Mme Sylviane Noël. - C'est un amendement de principe. Le siphonnage régulier des agences de l'eau doit cesser. Le principe selon lequel « l'eau paye l'eau » doit être sacralisé. La raréfaction des ressources en eau en fait un besoin impérieux.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Nous avons interpellé le Gouvernement à plusieurs reprises sur le financement de l'OFBC, qui ne doit pas reposer sur les agences de l'eau. Avis favorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Je partage votre ambition : cet établissement doit être financé pleinement par des crédits budgétaires. Toutefois, l'Agence française de la biodiversité est déjà financée par les agences de l'eau. Ce n'est pas le cas de l'ONCFS. La création de l'OFBC n'a pas vocation à entraîner une ponction supplémentaire sur les agences de l'eau, mais ce point sera traité dans le projet de loi de finances 2020. Avis défavorable.
M. Hervé Maurey, président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. - En 2018, on est passé de 145 millions d'euros à 260 millions d'euros pour l'Agence française de la biodiversité, auxquels s'ajouteront un prélèvement de 37 millions d'euros octroyés à l'ONCFS et une ponction, passée de 175 millions à 200 millions d'euros en faveur de l'État, soit 177 millions d'euros de plus en 2018.
En 2019, le système, très ingénieux, dit du plafond « mordant » institutionnalise définitivement la rafle par l'État de 200 millions d'euros supplémentaires chaque année. Cela fait longtemps, malheureusement, que l'eau ne finance plus l'eau, d'ailleurs les agences de l'eau ne peuvent plus le faire. On est obligé d'emprunter 2 milliards d'euros à long terme à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour rénover notre réseau, ce qui est indispensable, comme l'ont montré les Assises de l'eau.
Quant aux 40 millions d'euros manquants pour l'OFBC, vous avez déjà annoncé que les 10 millions d'euros qui étaient à la charge de l'État pour financer les actions des fédérations en faveur de la biodiversité, seraient prélevés sur les agences de l'eau. Ce n'est pas acceptable !
Et, comme à chaque fois, les questions de financement sont renvoyées au projet de loi de finances 2020. Ce n'est pas acceptable non plus ! Sur l'Agence nationale de la cohésion des territoires, Mme Gourault nous a dit la même chose : « circulez, il n'y a rien à voir, avant le PLF 2020 ». Il y a quinze jours, c'était Mme Borne à propos des mobilités : il manquait 500 millions d'euros par an... et ainsi de suite !
Qui imagine un maire proposant de construire un gymnase sans en préciser le financement ? Ce n'est pas sérieux ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SOCR, UC et Les Républicains)
M. François Bonhomme. - Vous ne pouvez pas évacuer la question du financement en nous administrant une camomille à 1 heure du matin ! (Sourires) Les agences de l'eau ont dû remettre des projets et réduire les aides, au détriment des collectivités territoriales. Les corps intermédiaires devaient être réhabilités ; il n'en est rien !
La politique de débudgétisation pose un problème de lisibilité des actions de l'État, comme l'ont relevé les rapports de l'inspection générale des finances et du conseil général de l'environnement.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Le sujet est sensible, je le conçois. Le niveau du 11e programme des agences de l'eau est équivalent au 9e. Le 10e était supérieur, mais il finançait de lourds projets de réhabilitation de centrales d'épuration.
Sur le 11e programme, 3,5 milliards d'euros sont consacrés à l'assainissement. La situation des agences de l'eau est stabilisée. Il n'est pas question de les ponctionner davantage. Je rappelle que la CDC dispose d'une enveloppe de 2 milliards d'euros pour boucler les financements d'assainissement à très longue durée.
Je sais que de nombreuses discussions budgétaires ont eu lieu avant mon arrivée. Le 11e programme étant voté et les agences stabilisées, il est mis fin aux prélèvements réguliers sur le fonds de roulement, qui était auparavant pratiqué.
Le président de la République a été très clair lors du grand débat à Gréoux-les bains : il n'est pas question de prélèvements supplémentaires sur les moyens des agences de l'eau : la baisse du permis de chasse ne sera pas financée ainsi.
M. Daniel Gremillet. - En réalité, de nombreuses communes doivent revoir leurs projets en matière d'eau et d'assainissement, faute de financement par les agences de l'eau...
M. Louis-Jean de Nicolaÿ. - Eh oui !
M. Daniel Gremillet. - Cela signifie l'incapacité à lutter contre les fuites d'eau du réseau, à gérer l'assainissement, qu'il soit collectif ou non.
M. Pierre Médevielle. - Je rejoins MM. Maurey et Gremillet. Il faut se rappeler de l'année 2018, au cours de laquelle la sécheresse a touché tragiquement nos exploitations, qui ont dû être approvisionnées par citernes. Nos retenues d'eau sont insuffisantes. Dans le Sud, nous avons été dépannés en fourrage par l'Espagne, pourtant plus aride. Il y a urgence à agir ! Dans certaines villes, nous avons frôlé le manque d'eau potable. Les agences de l'eau doivent cesser d'être ponctionnées.
M. Dominique de Legge. - Décidément, on ne se comprend pas, sans doute parce que nous ne parlons pas le « En même temps » ! (Sourires) Pourquoi vous opposez-vous à un amendement qui semble poursuivre vos objectifs ? (Quelques applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains)
M. Guillaume Gontard. - Certes, le 11e programme est stabilisé, mais parce que nous finançons moins de projets et que nous avons augmenté les prélèvements sur les factures d'eau avec la taxe pollution. Cela ne pourra pas continuer.
M. Michel Raison. - Une remarque... philosophique (Sourires) : le Premier ministre nous a livré un compte rendu du grand débat, où nous avons appris que les Français souhaitent que les impôts dont ils sont accablés diminuent et soient plus justes...Je vais vous simplifier la tâche, en vous évitant de devoir organiser un nouveau « grand débat » : il faut écouter les parlementaires qui sont là pour vous aider, non pour vous offenser. Ils vous font part de leur réalité au quotidien. (Plusieurs applaudissements sur les bancs des groupes Les Républicains et UC)
Mme Angèle Préville. - Je voterai ces amendements. Les travaux d'assainissement sont nécessaires : oui, l'eau doit payer l'eau.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Votre intention est légitime, mais il ne s'agit pas du bon véhicule législatif.
Les amendements identiques nos47 rectifié bis et 49 rectifié quinquies sont adoptés.
M. le président. - Amendement n°214, présenté par M. Luche, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Alinéa 60
Supprimer cet alinéa.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cet amendement de coordination supprime un doublon.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis favorable.
L'amendement n°214 est adopté.
M. le président. - Amendement n°4 rectifié bis, présenté par Mme Estrosi Sassone, MM. Cardoux, J.M. Boyer, Milon, Dufaut, Leleux et Mouiller, Mmes Morhet-Richaud, Puissat, Berthet et Deromedi, M. Sol, Mmes Chauvin et Di Folco, MM. Revet, Segouin et Lefèvre, Mmes Garriaud-Maylam, Gruny, Bruguière, Raimond-Pavero, Micouleau et Lassarade, MM. Sido, Darnaud, Bonhomme, Piednoir, Panunzi, Charon et Brisson, Mme Bonfanti-Dossat, MM. B. Fournier, Chatillon et Mandelli, Mme Imbert, MM. Daubresse et Genest, Mme M. Mercier, MM. Calvet et Laménie, Mme Duranton, MM. Bouchet, Vial, Duplomb, Husson et Rapin, Mme A.M. Bertrand et MM. Pierre, Priou, Cuypers, Raison, Poniatowski, Gremillet et Perrin.
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
.... - Le Gouvernement remet au Parlement avant le 1er janvier 2020, un rapport sur la méthodologie de recensement et de comptage des loups. Le rapport peut émettre des propositions permettant, le cas échéant, de remédier aux difficultés constatées.
Mme Dominique Estrosi Sassone. - Cet amendement prévoit que le Gouvernement remet au Parlement avant le 1er janvier 2020, un rapport sur la méthodologie de recensement et de comptage des loups. Le rapport peut émettre des propositions permettant, le cas échéant, de remédier aux difficultés constatées.
Les élus, les éleveurs et les chambres d'agriculture s'accordent sur le fait que la réalité de terrain ne correspond pas aux résultats des multiples études réalisées par les différents acteurs au service de l'État, le nombre de loups estimé ne reflète pas non plus le nombre d'attaques. Il faut fiabiliser les méthodes de comptage.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Merci. Je ne suis pas favorable non plus aux demandes de rapports. Retrait ou avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis.
M. Jean-Noël Cardoux. - Quand le Sénat a commencé à se préoccuper du comptage des loups, j'ai interrogé M. Hulot sur les chiffres. Il m'a assuré de la fiabilité de la méthode de comptage, consistant en une capture, un lâcher puis une re-capture. Après vérifications, elle me semble bien incertaine.
Le Sénat a demandé à un expert d'évaluer le nombre de loups. Il a annoncé un chiffre de 800 individus, soit bien au-delà du seuil de 500 fixés par le Gouvernement et des 480 loups établis par l'ONCFS. Nos éleveurs sont désespérés, à tel point que cela a ébranlé notre expert... Il y a urgence !
M. Alain Marc. - C'est un amendement d'appel face à la détresse des professionnels en agro-pastoralisme. Certains animaux ne sont pas génétiquement des loups à 100 %, alors que la convention de Berne ne vise que l'espèce précise. Il faudra des plans de régulation plus efficaces et aller vers des méthodes plus simples comme l'abattage, que certains pratiquent, du reste, en dehors de tout cadre légal.
L'amendement n°4 rectifié bis est adopté.
Quelques voix à droite. - Très bien !
L'article premier, modifié, est adopté.
ARTICLES ADDITIONNELS
M. le président. - Amendement n°27 rectifié, présenté par Mmes Micouleau, Deromedi et L. Darcos, M. Allizard, Mme Morhet-Richaud, M. Bonhomme, Mme Bruguière, MM. Grand, Kennel, D. Laurent et Mandelli, Mme M. Mercier, MM. Milon, Revet, Sido et Vogel, Mme Lassarade, MM. Saury, Henno et de Legge, Mmes Garriaud-Maylam, Billon et Lamure, MM. Laménie et Husson et Mme Duranton.
Après l'article 1er
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 110-3 du code de l'environnement est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, après la première occurrence du mot : « biodiversité », sont insérés les mots : « et de la géodiversité » ;
2° Au deuxième alinéa, après le mot : « compte », sont insérés les mots : « de l'ensemble des inventaires naturalistes portés par l'État et ».
M. François Bonhomme. - L'État a amorcé il y a plus de dix ans l'inventaire national du patrimoine géologique.
Cet amendement prend en compte, dans le cadre de la stratégie nationale en faveur de la conservation du patrimoine naturel, les résultats de cet inventaire, et de tout autre inventaire géologique à venir porté par l'État.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Je suis contraint d'émettre un avis défavorable.
La géodiversité relève d'autres instances : le Muséum d'histoire naturelle et le Bureau de recherches géologiques et minières. L'introduire ici pourrait créer une confusion indésirable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis défavorable pour les mêmes raisons. Il n'est pas souhaitable d'élargir le champ de la stratégie nationale pour la biodiversité. La géodiversité figure déjà dans le code de l'environnement, en complément de la biodiversité.
L'amendement n°27 rectifié n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°181 rectifié, présenté par MM. Dantec, Arnell, Corbisez, Gabouty, Labbé et Léonhardt.
Après l'article 1er
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. - Le code de l'environnement est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa de l'article L. 341-16, les mots : « de nature, » sont supprimés ;
2° Le livre III est complété par un titre ... ainsi rédigé :
« Titre...
« Comité départemental de la biodiversité
« Art. L. .... - Un comité départemental de la biodiversité est créé dans chaque département. Il assure le suivi de la mise en oeuvre des politiques de l'État et des collectivités territoriales en matière de biodiversité à l'échelle départementale.
« Le comité départemental de la biodiversité est présidé par le représentant de l'État dans le département. Ce comité comprend notamment des représentants des collectivités territoriales concernées et de leurs groupements, des représentants de l'État et de ses établissements publics, des organismes socio-professionnels intéressés, des propriétaires et des usagers de la nature, des gestionnaires d'espaces naturels et des associations de protection de la nature au sens des articles L. 141-1 et L. 141-3 du présent code, de la fédération départementale ou interdépartementale des chasseurs, de la fédération départementale ou interdépartementale pour la pêche et pour la protection des milieux aquatiques, ainsi que des scientifiques ou représentants d'organismes de recherche, d'études ou d'appui aux politiques publiques et des personnalités qualifiées.
« Art. L. .... - Son domaine de compétence, sa composition et son fonctionnement sont fixés par décret. » ;
3° La section 3 du chapitre Ier du titre II du livre IV est abrogée ;
4° À l'article L. 425-5-1, les mots : « de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage réunie dans sa formation spécialisée pour l'indemnisation des dégâts de gibier aux cultures et aux récoltes agricoles » sont remplacés par les mots : « du comité départemental de la biodiversité » ;
5° Aux articles L. 425-8 et L. 425-12, les mots : « la commission départementale compétente en matière de chasse ou de faune sauvage » sont remplacés par les mots « le comité départemental de la biodiversité » ;
6° L'article L. 426-5 est ainsi modifié :
a) À la deuxième phrase du premier alinéa, les mots : « la commission départementale compétente en matière de chasse ou de faune sauvage » sont remplacés par les mots : « le comité départemental de la biodiversité » ;
b) À l'avant-dernière phrase du même premier alinéa, les mots : « une commission départementale », sont remplacés par les mots : « un comité départemental » ;
c) Au deuxième alinéa, les mots : « commissions départementales compétentes en matière de chasse et de faune sauvage » sont remplacés par les mots : « comités départementaux de la biodiversité ».
II. - À l'article L. 111-9, au premier alinéa de l'article L. 121-10, au deuxième alinéa de l'article L. 121-12, aux articles L. 121-27 et L. 121-29, aux premiers alinéas des articles L. 121-39 et L. 121-41, aux premier et deuxième alinéas de l'article L. 122-7, à la seconde phrase du 3° de l'article L. 122-11, aux première et seconde phrases du 2° de l'article L. 122-14 et à la deuxième phrase du second alinéa de l'article L. 122-21 du code de l'urbanisme, les mots : « commission départementale de la nature, des paysages et des sites » sont remplacés par les mots : « commission départementale des paysages et des sites ».
M. Ronan Dantec. - Cet amendement conséquent porte sur la présence du département dans la biodiversité. Il ne s'agit pas d'ajouter des structures mais il existe déjà, à l'échelle du département, la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage et la commission de la nature, des paysages et des sites.
Dans la loi NOTRe nous n'avons pas supprimé la cagnotte de la TDENS, qui fait que les départements restent acteurs de la biodiversité, sans avoir d'interlocuteur. D'où l'idée de ce comité départemental.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cette évolution ferait perdre la composante nature aux commissions départementales de la nature, des sites et des paysages. Ce serait dommage. Il n'est pas opportun non plus de modifier les missions des CDCFS. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis. L'échelon de coordination est plutôt régional et il serait dommage de séparer la compétence nature de celle des paysages.
M. Ronan Dantec. - J'étais conscient qu'il était peu probable d'obtenir un avis favorable à un amendement aussi complexe qui modifie les équilibres existants. Mais on ne sort pas des paradoxes. Pourquoi laisser la TDENS au département, alors que la région est compétente ?
Il faudrait soit renforcer la compétence des CDCFS, soit transférer la TDENS aux régions.
L'amendement n°181 rectifié n'est pas adopté.
L'article premier bis A est adopté, de même que l'article premier bis B.
ARTICLE PREMIER BIS
M. le président. - Amendement n°42 rectifié, présenté par MM. Bignon, Capus, Decool, Guerriau, Lagourgue, Laufoaulu, Malhuret et A. Marc et Mme Mélot.
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par les mots :
, des végétations
M. Jérôme Bignon. - Il s'agit de compléter les missions des conservatoires botaniques. Cette précision revêt une certaine importance dans le cadre de la définition des zones humides.
M. le président. - Amendement n°43 rectifié, présenté par MM. Bignon, Capus, Chasseing, Decool, Guerriau, Lagourgue, Laufoaulu, Malhuret et A. Marc et Mme Mélot.
Après l'alinéa 2
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
...° Le quatrième alinéa est ainsi rédigé :
« Ils assurent la validation et la gestion durable des données qu'ils produisent, collectent et agrègent pour le compte des pouvoirs publics. Ils contribuent ainsi à la mise en oeuvre du système d'information sur la biodiversité et donnent accès aux données dans le respect des lois et règlements en vigueur. » ;
M. Jérôme Bignon. - Il faut préciser le nouveau rôle des conservatoires botaniques en matière de gestion des données publiques.
M. le président. - Amendement n°44 rectifié, présenté par MM. Bignon, Capus, Chasseing, Decool, Guerriau, Lagourgue, Laufoaulu, Malhuret et A. Marc et Mme Mélot.
Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :
...° Le dernier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Ce décret précise en particulier les missions d'intérêt général qui sont confiées par l'État aux conservatoires botaniques nationaux. »
M. Jérôme Bignon. - Le décret d'application de l'article L.414-10 doit préciser les missions d'intérêt général assurées par les conservatoires botaniques nationaux pour mieux les distinguer des activités qu'ils peuvent avoir dans le champ concurrentiel.
Ces amendements sont techniques, peut-être peu passionnants mais extrêmement utiles.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Ces précisions sont bienvenues. Avis favorable aux trois amendements.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - J'ai exactement le même avis.
L'amendement n°42 rectifié est adopté, de même que les amendements nos43 rectifié et 44 rectifié.
L'article premier bis, modifié, est adopté.
ARTICLE 2
M. le président. - Amendement n°194 rectifié, présenté par MM. Gremillet, Pellevat, Magras, Morisset et Bascher, Mme Garriaud-Maylam, MM. Longeot et Milon, Mme Morhet-Richaud, M. D. Laurent, Mme Goy-Chavent, M. Sido, Mme Deromedi, MM. de Nicolaÿ et Segouin, Mme Lassarade, MM. Meurant, Longuet, Pierre, Laménie, Duplomb et J.M. Boyer, Mme Lamure, M. Raison, Mmes de Cidrac et Deroche, M. Revet, Mme Billon et MM. Savary, Perrin, Piednoir et Pointereau.
Supprimer cet article.
M. Daniel Gremillet. - Si le rôle majeur des inspecteurs de l'environnement ne peut être interrogé, il faut maintenir la distinction entre les volets prévention et répression.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis défavorable. Cet article étoffe substantiellement les missions de police judiciaire des inspecteurs de l'environnement.
J'en profite pour préciser que nous ne sommes pas hostiles à ce qu'ils reçoivent des formations par la gendarmerie ou la police nationale mais les opérations qu'ils mènent doivent rester ciblées et contrôlées par des OPJ.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis défavorable. Le renforcement des pouvoirs de police judiciaire des inspecteurs de l'environnement est le fruit d'un retour d'expérience après l'ordonnance de 2012. Ce sujet a fait l'objet de nombreuses discussions, nous avons trouvé un équilibre satisfaisant après les débats à l'Assemblée nationale et les travaux de commission au Sénat.
M. Daniel Gremillet. - Je regrette l'avis de la commission et de la ministre qui ont une posture répressive plus qu'éducative en matière de biodiversité, alors qu'il y a un phénomène de ras-le-bol sur le territoire.
L'amendement n°194 rectifié est retiré.
M. le président. - Amendement n°53 rectifié, présenté par MM. Bignon, Capus, Chasseing, Decool, Guerriau, Lagourgue, Laufoaulu, Malhuret et A. Marc et Mme Mélot.
Au début
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
.... - Au 3° du I de l'article L. 171-1 du code de l'environnement, les mots : « à titre professionnel » sont supprimés.
M. Jérôme Bignon. - L'article L. 171-1 du code de l'environnement autorise les contrôles administratifs de véhicules mais seulement les « véhicules, navires, bateaux, embarcations et aéronefs utilisés à titre professionnel ». Or en matière environnementale les infractions peuvent être commises avec tout type de véhicule, notamment lorsqu'il s'agit de chasse et, surtout, d'espèces protégées.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis favorable. L'amendement étend de façon opportune le champ d'investigation des inspecteurs de l'environnement.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Cet amendement me laisse un peu perplexe. C'est déjà possible pour la police judiciaire. Dans le cas de contrôles administratifs, je me demande si c'est bien utile. Des véhicules non professionnels pourraient-ils être concernés ? Sagesse.
M. Jérôme Bignon. - Qui peut le plus peut le moins.
L'amendement n°53 rectifié est adopté.
M. le président. - Amendement n°195 rectifié, présenté par MM. Gremillet, Pellevat, Magras, Morisset et Bascher, Mme Garriaud-Maylam, MM. Longeot et Milon, Mme Morhet-Richaud, M. D. Laurent, Mme Goy-Chavent, M. Sido, Mme Deromedi, MM. de Nicolaÿ et Segouin, Mme Lassarade, MM. Meurant, Longuet, Pierre, Laménie, Cuypers et J.M. Boyer, Mme Lamure, M. Raison, Mmes de Cidrac et Deroche, M. Revet, Mme Billon et MM. Savary, Perrin, Piednoir et Pointereau.
Alinéas 3, 4, 30 à 34 et 56
Supprimer ces alinéas.
M. Daniel Gremillet. - Cet amendement limite l'habilitation des inspecteurs de l'environnement et des agents habilités à rechercher des infractions au code de l'environnement. Il pérennise également le périmètre existant de leurs attributions dès lors que le renforcement des pouvoirs de police prévu par ce texte apporte déjà des garanties à une meilleure efficacité de la police de l'environnement.
M. le président. - Amendement n°125 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Morhet-Richaud, MM. Henno et Janssens, Mme Vullien, M. Bockel, Mme Goy-Chavent, M. de Nicolaÿ, Mme Gatel, MM. Menonville, L. Hervé, Pierre et Louault, Mme Vermeillet, MM. Cigolotti, Médevielle, Raison, Moga, Gabouty et Gremillet, Mme Sollogoub, M. Capo-Canellas, Mme Perrot, MM. Piednoir, Delcros et D. Dubois et Mme Vérien.
Alinéa 4
Compléter cet alinéa par les mots :
, sauf s'il s'agit d'infractions forestières
Mme Anne-Catherine Loisier. - La procédure pénale forestière fait l'objet de dispositions spécifiques dans le code forestier. Lorsque les agents habilités à rechercher et constater des infractions au code de l'environnement le sont également au titre des infractions forestières, il est important qu'ils appliquent la procédure prévue par le code forestier.
C'est un amendement de cohérence du droit.
M. le président. - Amendement n°126 rectifié, présenté par Mmes Loisier et Morhet-Richaud, MM. Henno et Janssens, Mme Vullien, M. Bockel, Mme Goy-Chavent, M. de Nicolaÿ, Mme Gatel, MM. Menonville, L. Hervé, Pierre et Louault, Mme Vermeillet, MM. Cigolotti, Médevielle, Raison, Moga, Gabouty et Gremillet, Mme Sollogoub et MM. Détraigne, Bonnecarrère et Delcros.
I. - Alinéas 31 à 34
Remplacer ces alinéas par un alinéa ainsi rédigé :
« Art. L. 172-16-1. - Les inspecteurs de l'environnement peuvent, sur instruction du procureur de la République, mettre en oeuvre les mesures alternatives aux poursuites prévues à l'article 41-1 du code de procédure pénale. »
II. - Alinéa 56
Supprimer cet alinéa.
Mme Anne-Catherine Loisier. - Cet amendement vise à revenir à la rédaction de l'Assemblée nationale concernant les prérogatives des inspecteurs de l'environnement.
M. le président. - Amendement n°215, présenté par M. Luche, au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Alinéa 56
Compléter cet alinéa par les mots :
, et, après la référence « article 28 », sont insérés les mots : « du présent code »
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - C'est un amendement de coordination.
Les amendements nos195 rectifié et 125 rectifié retirent certaines infractions situées hors du code de l'environnement, notamment celles visées par le code forestier, de la compétence de police judiciaire des inspecteurs de l'environnement. Cela va à l'encontre d'une évolution jugée positive : l'unification des compétences de l'ensemble des polices spécialisées autour d'un socle commun d'infractions. Avis défavorable.
L'amendement n°126 rectifié retire aux inspecteurs de l'environnement les pouvoirs que le texte leur attribue lorsqu'ils agissent en qualité de délégué du procureur de la République : possibilité de transmettre une composition pénale et de notifier une convocation en justice. Ils ont pourtant besoin de ces pouvoirs pour être plus efficaces et plus rapides. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Avis défavorable aux amendements nos195 rectifié et 125 rectifié pour les mêmes motifs que la commission. Les inspecteurs doivent pouvoir constater des infractions connexes au code de l'environnement.
Nous avons progressé par rapport au texte sorti de l'Assemblée nationale. Avis défavorable à l'amendement n°126 rectifié également.
Avis favorable à l'amendement n°215.
Mme Anne-Catherine Loisier. - L'amendement n°125 rectifié ne remet pas en cause les compétences des inspecteurs de l'environnement mais précise qu'ils doivent appliquer le code forestier quand il y a lieu.
M. Daniel Gremillet. - Compte tenu des avis, je retire mon amendement, même si je m'inscris en faux contre l'orientation purement répressive qui est prise.
L'amendement n°195 rectifié est retiré.
L'amendement n°125 rectifié n'est pas adopté, non plus que l''amendement n°126 rectifié.
L'amendement n°215 est adopté.
M. le président. - Amendement n°101 rectifié bis, présenté par Mmes N. Delattre et M. Carrère, MM. Castelli, Collin, Corbisez, Gabouty et Gold, Mme Guillotin et MM. Léonhardt, Menonville, Requier, Vall et Moga.
Après l'alinéa 4
Insérer cinq alinéas ainsi rédigés :
...° Après l'article L. 172-4, il est inséré un article L. 172-4-... ainsi rédigé :
« Art. L. 172-4-.... - Sont habilités à rechercher et à constater les infractions au présent code, les agents et gardes auxquels le présent code attribue certains pouvoirs de police judiciaire en matière environnementale et à exercer ces missions dans les limites et selon les modalités définies par les autres livres du présent code, à défaut fixées par le code de procédure pénale, dont la liste suit :
« 1° Les agents des services de l'État chargés des forêts, les agents en service à l'Office national des forêts ainsi que ceux de l'établissement public du domaine national de Chambord et les gardes champêtres mentionnés à l'article 22 du code de procédure pénale ;
« 2° Les fonctionnaires et agents des administrations et services publics chargés de certains pouvoirs de police judiciaire mentionnés à l'article 28 du code de procédure pénale ;
« 3° Les gardes particuliers assermentés mentionnés à l'article 29 du code de procédure pénale. » ;
Mme Nathalie Delattre. - En commission, cet amendement a été rejeté au motif que les gardes particuliers n'auraient pas de prérogatives de puissance publique. C'est inexact, je vous invite à consulter la convention de partenariat signé en 2016 entre le ministère de l'Intérieur et le président de la Confédération française des gardes particuliers.
L'amendement rend plus lisible l'organisation de la police judiciaire de l'environnement, en y incluant d'autres agents et gardes que les inspecteurs de l'environnement. L'ordonnance du 11 janvier 2012 avait, en effet, exclu les gardes particuliers, garde-chasse, garde-pêche et garde-bois, qui sont pourtant des acteurs essentiels de la police rurale de proximité. Cet amendement répare cette maladresse.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Cet amendement confie à des agents privés des pouvoirs d'investigation propres aux inspecteurs de l'environnement, qui sont des agents de droit public et qui disposent d'une compétence de police générale avec une possibilité d'extension territoriale. L'élargissement qu'il propose est manifestement excessif : avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Le Gouvernement a la même appréciation du caractère disproportionné de l'amendement. Avis défavorable.
L'amendement n°101 rectifié bis n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°91, présenté par Mmes Noël, Morhet-Richaud, Lanfranchi Dorgal, Deromedi et Garriaud-Maylam, M. Morisset, Mmes Lavarde, Bruguière et Duranton, M. D. Laurent, Mme Lherbier, MM. Laménie, Vogel et Sido et Mme Lamure.
Après l'alinéa 4
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
...° Après le premier alinéa de l'article L. 172-5, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« Tout conducteur de moyen de transport doit se soumettre aux injonctions des inspecteurs de l'environnement.
« Ces derniers peuvent faire usage de matériels appropriés pour immobiliser les moyens de transport dans les cas prévus à l'article L. 214-2 du code de la sécurité intérieure. » ;
Mme Sylviane Noël. - Pour lutter efficacement contre les trafics de faune ou de flore, les contrôles des moyens de transports sont très efficaces. Cet amendement précise le texte sur la recherche et la constatation des infractions dans les véhicules et prévoit la possibilité de recourir à des moyens appropriés pour stopper ceux qui forcent les contrôles.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Pour la première partie de l'amendement, l'article L. 172-4 du code de l'environnement et les suivants vous donnent satisfaction. Quant à la seconde partie, l'usage de dispositifs pour lutter contre les délits de fuite, notamment de type « hérisson », est réservé aux OPJ. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis.
L'amendement n°91 n'est pas adopté.
M. le président. - Amendement n°98, présenté par Mmes Noël, Morhet-Richaud, Lanfranchi Dorgal, Deromedi et Garriaud-Maylam, M. Morisset, Mmes Lavarde, Bruguière et Duranton, MM. D. Laurent, Laménie, Vogel et Sido et Mme Lamure.
Après l'alinéa 4
Insérer six alinéas ainsi rédigés :
...° Le dernier alinéa de l'article L. 172-5 est remplacé par cinq alinéas ainsi rédigés :
« Les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à conviction ou de biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal ne peuvent être effectuées sans l'assentiment exprès de la personne chez laquelle l'opération a lieu.
« Cet assentiment doit faire l'objet d'une déclaration écrite de la main de l'intéressé ou, si celui-ci ne sait écrire, il en est fait mention au procès-verbal ainsi que de son assentiment.
« Les articles 56 et 59 du code de procédure pénale sont applicables.
« Si les nécessités de l'enquête relative à un crime ou à un délit puni d'une peine d'emprisonnement d'une durée égale ou supérieure à cinq ans l'exigent ou si la recherche de biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal le justifie, le juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance peut, à la requête du procureur de la République, décider, par une décision écrite et motivée, que les opérations prévues au présent article sont effectuées sans l'assentiment de la personne chez qui elles ont lieu. À peine de nullité, la décision du juge des libertés et de la détention précise la qualification de l'infraction dont la preuve est recherchée ainsi que l'adresse des lieux dans lesquels ces opérations peuvent être effectuées ; cette décision est motivée par référence aux éléments de fait et de droit justifiant que ces opérations sont nécessaires. Les opérations sont effectuées sous le contrôle du magistrat qui les a autorisées, et qui peut se déplacer sur les lieux pour veiller au respect des dispositions légales. Ces opérations ne peuvent, à peine de nullité, avoir un autre objet que la recherche et la constatation des infractions visées dans la décision du juge des libertés et de la détention ou la saisie des biens dont la confiscation est prévue à l'article 131-21 du code pénal. Toutefois, le fait que ces opérations révèlent des infractions autres que celles visées dans la décision ne constitue pas une cause de nullité des procédures incidentes.
« Pour l'application du précédent alinéa, est compétent le juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance dont le procureur de la République dirige l'enquête, quelle que soit la juridiction dans le ressort de laquelle la perquisition doit avoir lieu. Le juge des libertés et de la détention peut alors se déplacer sur les lieux quelle que soit leur localisation sur le territoire national. Le procureur de la République peut également saisir le juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance dans le ressort duquel la perquisition doit avoir lieu, par l'intermédiaire du procureur de la République de cette juridiction. » ;
Mme Sylviane Noël. - Défendu.
M. le président. - Amendement n°73, présenté par le Gouvernement.
Après l'alinéa 4
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
...° À la première phrase du dernier alinéa de l'article L. 172-5, les mots : « Les domiciles et les locaux comportant des parties à usage d'habitation ne peuvent être visités qu'entre 6 heures et 21 heures » sont remplacés par les mots : « Les visites dans les domiciles et les locaux comportant des parties à usage d'habitation ne peuvent être commencées avant 6 heures et après 21 heures » ;
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Cet amendement précise que les visites domiciliaires des inspecteurs de l'environnement ayant débuté avant 21 heures peuvent s'achever après cette heure.
M. Jean-Claude Luche, rapporteur. - Avis favorable à l'amendement n°73, pour vous être agréable, madame la ministre, ainsi qu'aux inspecteurs de l'environnement.
Quant à l'amendement n°98, nous sommes attentifs à ne pas introduire de confusion entre police environnementale et officiers de police judiciaire, qui reçoivent une formation particulière. Avis défavorable.
Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État. - Même avis sur l'amendement n°98.
L'amendement n°98 n'est pas adopté.
L'amendement n°73 est adopté.
M. le président. - Nous avons examiné 59 amendements ; il en reste 114.
Prochaine séance aujourd'hui, jeudi 11 avril 2019, à 10 h 30.
La séance est levée à 1 h 30.
Jean-Luc Blouet
Direction des comptes rendus