Motion d'ordre
M. le président. - Les événements de ces derniers jours, liés à l'affaire Benalla, l'onde politique et médiatique qui en a résulté, ont provoqué une désorganisation des travaux parlementaires. Je ne vois pas comment l'examen des textes actuellement à l'Assemblée nationale pourra être achevé avant la fin de la session extraordinaire. Dans une démocratie, il est des moments où le Parlement doit réaffirmer son rôle de contre-pouvoir institutionnel. C'est pourquoi la commission des lois se transforme en commission d'enquête, pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements à la tête de l'État - la commission des lois devrait entamer ses auditions dès demain. Le Parlement joue ainsi son rôle de contre-pouvoir exigeant, dans le respect de nos institutions et pleinement dans l'actualité. Je réunirai les présidents de groupe cet après-midi pour organiser la semaine d'ici la Conférence des présidents de mercredi. Le calendrier et le contenu même de la révision constitutionnelle me paraissent devoir être repensés : ce sera l'un des objets de notre Conférence des présidents.
Plus que jamais, mesurons à quel point les prérogatives du Parlement doivent être renforcées, il en va de l'intérêt de notre démocratie. (Applaudissements sur tous les bancs, à l'exception de ceux du groupe LaREM)