Les Parlements dans la société de l'information
Palais du Luxembourg, 18 et 19 novembre 1999
PREMIÈRE PARTIE - PARLEMENTS ET PARLEMENTAIRES DANS LA SOCIÉTÉ DE L'INFORMATION
Cette partie est issue des travaux du jeudi 18 novembre 1999.
La première demi-journée a été présidée par M. Jacques VALADE, Vice-président du Sénat. Les débats ont été animés par M. Thierry BRÉHIER, Journaliste, « Le Monde ».
La seconde demi-journée a été présidée par M. Patrice MARTIN-LALANDE, député du Loir-et-Cher. Les débats ont été animés par M. Didier MAUS, Président de l'Association Française des Constitutionnalistes, et conclus par M. Dominique WOLTON, CNRS.
NB : Tous les articles sont traduits de l'anglais, les interventions, débats avec la salle et conclusions sont issus du compte rendu analytique disponible sur le web : www.senat.fr/evenement/colloque.html ? interventions du 18 novembre.
INTRODUCTION DE M. JACQUES VALADE, VICE-PRÉSIDENT DU SÉNAT
Formulée il y a une vingtaine d'années, l'idée de démocratie électronique peut se définir comme l'ensemble des utilisations des technologies de l'information et de la communication affectant les pratiques associées au fonctionnement d'une société démocratique. Cette idée connaît aujourd'hui un regain d'intérêt.
Cette renaissance est liée à la diffusion croissante d'Internet et aux fonctionnalités que ce réseau offre. Elle participe également d'une recherche plus générale des moyens capables de revitaliser la mobilisation et la participation politiques, dans un climat de relative défiance à l'égard des modes d'engagement traditionnel des citoyens.
La réflexion sur la démocratie électronique a jusqu'ici revêtu un caractère essentiellement spéculatif. Mais aujourd'hui, la multiplication de projets ou d'expériences de démocratie électronique mis en oeuvre par les collectivités locales, les administrations, les partis politiques et les assemblées parlementaires elles-mêmes permet d'étudier ce thème en disposant d'exemples concrets dont l'évaluation est possible.
Les études présentées dans cet ouvrage sur les différents parlements nationaux, les témoignages nombreux de parlementaires français et étrangers, permettent de prendre la mesure des enjeux liés à la démocratie électronique. Contrairement aux préjugés communément admis, la comparaison des différentes expériences nationales ne joue pas en défaveur de notre pays.
Le Parlement français fait ainsi partie du peloton de tête des assemblées législatives européennes en matière d'Internet. Il en est d'ailleurs de même avec les autres technologies où le Sénat, qui vient de lancer sa chaîne parlementaire, montre son ambition et met au service du citoyen et du politique les outils les plus modernes.