Document précédentS'abonner à cette rechercheDocument suivant 

Question de M. Philippe Paul (Finistère - Les Républicains-R) publiée le 15/02/2024

M. Philippe Paul souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le projet de carte scolaire dans le Finistère pour la rentrée 2024. Ce projet envisage plus de soixante fermetures de classes pour dix-huit ouvertures. Déjà, l'an passé le projet de carte scolaire prévoyait trente-cinq fermetures de classes. Cette année encore, le département, et en particulier les communes rurales, s'apprêtent à payer un lourd tribut à une politique qui paraît plus s'appuyer sur des considérations budgétaires et démographiques que sur une volonté forte de permettre aux élèves d'acquérir et de s'approprier les savoirs fondamentaux dans de bonnes conditions. Si leur nombre est certes en baisse, le constat peut malheureusement être également fait que le niveau des élèves régresse. Aussi, lui renouvelle-t-il les termes employés voici un an dans une question à son prédécesseur : « à une suppression de postes d'enseignants dans les écoles, ne serait-il pas plus judicieux de privilégier une réduction du nombre d'élèves par classe dans l'enseignement primaire de manière à mieux travailler l'apprentissage des savoirs fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et les mathématiques ? ». Lors de sa prise de fonctions le 9 janvier 2024, puis dans son discours de politique générale le 30 janvier, le Premier ministre a déclaré : « L'école est la mère des batailles ». Les mots ayant un sens, il lui demande donc de les traduire en actes en renonçant à ce projet de suppression de plus de soixante classes dans le Finistère et d'oeuvrer, au contraire, à la mise en place de classes à moindres effectifs pour un meilleur accompagnement des élèves.

- page 505


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 18/07/2024

Le budget 2024 de l'éducation nationale et de la jeunesse est le premier budget de la nation, chaque année en hausse. L'année scolaire 2024-2025 sera marquée par une nouvelle diminution forte du nombre d'élèves du premier degré public de l'ordre de 55 000 après une baisse de plus de 77 000 élèves à la rentrée 2023, poursuivant une tendance démographique observée depuis plusieurs années. Dans le premier degré public, compte tenu de cette baisse de 55 000 élèves, le retrait de 650 emplois (exprimés en équivalents temps plein) permettra de poursuivre l'amélioration des taux d'encadrement et d'atteindre un niveau inédit avec 6,03 professeurs pour 100 élèves à la rentrée scolaire 2024, contre 6,00 à la rentrée 2023 et 5,46 à la rentrée 2017. Exprimé en nombre d'élèves par classe, l'enseignement primaire accueillait 23,2 élèves par classe en moyenne en 2017, contre 21,5 en 2023 ; et ce chiffre devrait encore diminuer à la rentrée 2024 pour atteindre son niveau le plus bas. Cette évolution historique permettra de répondre aux priorités de la rentrée 2024 pour l'école primaire : achèvement du dédoublement des grandes sections de maternelle en éducation prioritaire ; progression de la scolarisation en très petite section des enfants de 2 ans dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ; accompagnement de l'école inclusive avec la création de nouvelles unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS) et d'unités d'enseignement autisme. S'agissant du département du Finistère,dans un contexte de forte baisse démographique des effectifs d'élèves, soit 5 461 élèves de moins (- 10,3 %) dans les écoles publiques entre la rentrée 2017 et la rentrée 2023,les taux d'encadrement se sont nettement améliorés : ainsi, le nombre d'élèves par classe (E/C) était de21,3 à la rentrée 2023, plus favorable quela moyenne nationale, et a nettement diminué par rapport à la rentrée 2017 où il était de22,3. S'agissant du nombre de postes pour cent élèves (P/E) du département, il est passé de 5,48 à la rentrée 2017 à 5,88 à la rentrée 2023. Avec une prévisionde 676 élèves en moins à la rentrée prochaine, ce taux d'encadrement devrait atteindre 5,89 postes pour cent élèves. Enfin, comme chaque année, si le processus de préparation de la rentrée commence en janvier, il se poursuit jusqu'à la rentrée de septembre, dans un dialogue continu avec les élus et un suivi très attentif des évolutions d'effectifs.

- page 3066

Page mise à jour le