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Question de Mme Elsa Schalck (Bas-Rhin - Les Républicains) publiée le 06/06/2024

Mme Elsa Schalck attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur les difficultés rencontrées par la filière industrielle des chaudiéristes biomasse.
Depuis 2018, la mise en place de dispositifs incitatifs pour accompagner la transition écologique et énergétique des entreprises et des particuliers, tel que MaPrimeRenov, a eu notamment pour conséquence d'accroître les ventes annuelles de chaudières biomasse. Entre 2019 et 2022, les ventes annuelles de chaudières alimentées en biomasse ont été multipliées par 2,5.
Toutefois, entre le deuxième trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023, les ventes ont chuté de plus de 70 %, générant des difficultés de trésorerie importantes, de l'industriel à l'installateur, créant une situation préoccupante pour la pérennité et le savoir-faire de ces entreprises.
Cette baisse s'explique en partie en raison de la succession de crises internationales qui ont désorganisé la filière, par la multiplication par trois du prix du pellet et les craintes de pénurie.
À ce contexte s'est ajouté, le 6 décembre 2023, l'annonce de l'agence nationale de l'habitat (ANAH) de diminuer de 30 % ses aides à l'installation d'appareils de chauffage au bois au 1er avril 2024. Une baisse à laquelle vient de s'additionner la baisse d'un milliard d'euros de l'enveloppe de l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRenov.
Cette décision, qui remet en cause la stratégie énergétique et industrielle française, est difficilement compréhensible pour le secteur bois énergie français, source principale d'énergie renouvelable en France et deuxième producteur d'énergie en Europe. Rappelons ici que la filière forêt-bois française ne représente pas moins de 450 000 emplois.
Par ailleurs, le Gouvernement semble s'engager vers le « tout électrique » en favorisant les pompes à chaleur (PAC).
Afin d'atteindre les engagements pris par la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et d'éviter la précarisation énergétique des ménages, il conviendrait de se tourner vers un compromis plutôt que de s'orienter vers une source énergétique quasi unique. Pour cela, elle demande si le Gouvernement envisage de sortir les chaudiéristes biomasse de la baisse de MaPrimeRenov, de favoriser les systèmes hybrides PAC-Biomasse et d'encourager le renouvellement du parc ancien des chaudières bois-buches.

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En attente de réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique

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