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Question de Mme Marion Canalès (Puy-de-Dôme - SER) publiée le 15/02/2024

Mme Marion Canalès attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la détérioration de la ligne Intercités Paris - Clermont-Ferrand.
Dans la nuit du 19 au 20 janvier 2024, le retard de plus de 8 heures d'un Intercités Paris - Clermont-Ferrand, survenu en pleine nuit et alors que les températures étaient négatives, est la matérialisation la plus aiguë de l'état de délabrement de cette ligne ferroviaire.
L'état de la ligne Clermont-Ferrand - Paris ne cesse en effet de se détériorer. Les statistiques de la SNCF le confirment, puisque le taux de régularité de la ligne en 2023 n'est que de 80 %. Le taux de remplissage est pourtant très élevé, puisque près de deux millions de voyageurs ont emprunté cette ligne en 2023. Ce défaut de fiabilité fait subir à l'ensemble des habitants et habitantes du Puy-de-Dôme, du Loiret et de la Nièvre un déclassement territorial inacceptable. Il met aussi en danger l'économie d'un territoire particulièrement vivant, où sont installées des entreprises de premiers plans.
Pour les plus réguliers des usagers, la détérioration des conditions de transport ne peut conduire qu'à un report vers les liaisons aériennes, dont la qualité se dégrade également. Ce report, écologiquement inadmissible, va à l'encontre tant des objectifs climatiques auxquels la France souscrit que de la diminution de l'offre d'Air France sur les vols d'une durée inférieure à deux heures.
Les causes de ces retards à répétition sont pourtant connues : un matériel vieillissant à tel point que la locomotive de secours est utilisée depuis plusieurs semaines en matériel principal, une saturation du centre de maintenance Intercités, des problèmes d'approvisionnement et d'astreinte, un manque d'agents, pour ne citer que ces quelques exemples.
Les divers plans d'investissement qui ont été mis en place ces dernières décennies n'ont connu que deux conclusions : l'inaboutissement ou l'inefficacité. À brève échéance, et tant que les nouvelles rames dites « Oxygène » ne remplacent pas intégralement les rames actuelles à l'horizon 2027, aucune amélioration structurelle ne semble à l'ordre du jour. Il est pourtant urgent que des mesures soient prises tant pour améliorer les conditions de maintenance d'une infrastructure vieillissante, en recrutant du personnel et en réduisant les périmètres d'intervention, que l'entretien et la sécurisation des voies.
Lors de son entretien avec le président directeur général du groupe SNCF, il lui a demandé un « plan d'actions complémentaires à court terme ». Cependant, l'État est le seul donneur d'ordre quant aux investissements à allouer ou du choix du matériel à exploiter. Aucune mesure concrète n'étant connue à ce jour, elle lui demande ainsi quelles ont été les conclusions de cette réunion et quelles actions peuvent être espérées afin de rétablir un trafic correct sur cette ligne.

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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires

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