Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025

Direction de la Séance

N°I-813 rect.

22 novembre 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 143 , 144 )


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

M. REDON-SARRAZY, Mmes ARTIGALAS, BLATRIX CONTAT, ESPAGNAC et DANIEL et MM. BOURGI, PLA, TISSOT, CHAILLOU, ZIANE et MÉRILLOU


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 13

Après l’article 13

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le a septies de l’article 219 du code général des impôts sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

…) La part du résultat net bénéficiaire, défini à l’article 38 et non déterminé en application de l’article 238, attribuée aux dividendes des associés ou actionnaires, est soustrait du résultat soumis au taux normal et fait l’objet d’une imposition séparée au taux de 30 %.

« La part du résultat net bénéficiaire, défini à l’article 38 et non déterminé en application de l’article 238, redistribuée aux salariés par des mécanismes transparents ou attribuée à des actions d’intérêt général contribuant aux objectifs de développement durable, est soustrait du résultat soumis au taux normal et fait l’objet d’une imposition séparée au taux de 20 %. »

Objet

L’article 219 du Code général des Impôts dispose que le taux normal de l’impôt sur les sociétés est fixé à 25 %, sans faire de distinction dans les choix d’attribution des bénéfices des entreprises.

Pourtant, la crise sanitaire, puis les pressions sur les prix de l’énergie et sur certains biens essentiels ont révélé le décalage entre le montant des bénéfices alloués aux actionnaires et la réalité vécue par les salariés et les consommateurs. Or, les entreprises ont un rôle majeur à jouer pour converger vers une économie plus juste, moins inégalitaire et respectueuse des limites planétaires.

Cet amendement vise ainsi à ce que l’imposition sur les sociétés ne prenne plus seulement en compte le niveau des bénéfices mais aussi leur affectation, afin de favoriser un partage de la valeur équitable. Il propose donc d’instaurer un taux majoré d’impôt sur les sociétés à hauteur de 30 % pour la part des bénéfices distribuée aux actionnaires et de minorer ce taux à hauteur de 20 % pour la part des bénéfices réinvestie dans l’entreprise, redistribuée aux salariés ou attribuée à des actions d’intérêt général. Ce mécanisme à encaissement constant pour l’Etat encouragera les entreprises à partager la valeur qu’elles créent aux salariés et à réinvestir leurs bénéfices dans des actions concrètes en faveur de la transition écologique et sociale.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.