Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025

Direction de la Séance

N°I-1721 rect. bis

25 novembre 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 143 , 144 )


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Non soutenu

présenté par

Mmes LOISIER et VERMEILLET et M. DELCROS


ARTICLE 7

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Alinéas 45 à 48, 75 et 76

Supprimer ces alinéas.

Objet

Cet amendement vise à supprimer la réforme du financement du CAS Facé car elle fragilise l’avenir de la distribution d’électricité dans les zones rurales, en remettant en cause le financement des travaux que réalisent aujourd’hui les syndicats d’énergie sur 75 % de notre territoire pour assurer la modernisation et la résilience des réseaux.

Si cette réforme était adoptée, elle aboutirait ainsi une triple rupture : rupture de la solidarité territoriale au détriment des zones rurales, remplacée par financement assis sur l’activité de fourniture d’électricité pourtant bien distincte de celle de l’acheminement via les réseaux (la fourniture n’a pas à payer le service public de la distribution) ; rupture juridique en fragilisant ce dispositif au regard des règles budgétaires et du cadre régulatoire du service public de la distribution ; et enfin rupture technique, en négligeant les besoins d’investissement sur les réseaux ruraux. Alors que la transition énergétique exige des infrastructures modernisées et résilientes (face aux intempéries de plus en plus fréquentes et intenses), affaiblir les moyens affectés à l’électrification rurale expose notre territoire à un risque majeur de remise en cause de la cohésion territoriale à travers ce service public essentiel que constitue la distribution d’électricité.

En outre, cette réforme aurait un coût social important puisque les collectivités maîtres d’ouvrage des travaux d’électrification rurale financent grâce aux aides du CAS Facé des travaux qui dynamisent les bassins d’emplois locaux en mobilisant les entreprises locales, acteurs essentiels du tissu économique rural.

Il est également important de souligner que cette réforme, engagée dans la précipitation et sans véritable concertation ni étude d’impact, ne comporte aucun enjeu en matière de réduction du déficit en 2025.

En conclusion, la réforme proposée marquerait un recul sur plusieurs fronts : remise en cause de la solidarité entre les territoires, contradiction avec les principes de financement du service public, risque de voir les zones rurales décrocher dans la mise en œuvre de la transition énergétique, qui nécessite des investissements massifs pour adapter les réseaux de distribution d’électricité et améliorer leur résilience. Ce sont les raisons pour lesquelles elle ne doit pas être adoptée.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.