Proposition de loi Profession d'infirmier

commission des affaires sociales

N°COM-97 rect.

29 avril 2025

(1ère lecture)

(n° 420 )


AMENDEMENT

Rejeté

présenté par

Mme GUILLOTIN, MM. BILHAC et CABANEL, Mme Maryse CARRÈRE, MM. FIALAIRE, GOLD et GUIOL, Mme JOUVE, M. LAOUEDJ et Mme PANTEL


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2

Après l'article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le premier alinéa de l’article L. 4623-9 du code de la santé publique, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« L'infirmier de santé au travail est reconnu comme spécialité infirmière avec un certain nombre d’actes exclusifs. Cette pratique en spécialité est encadrée par un décret pris en Conseil d’État. »

Objet

Les données récentes du bilan des conditions de travail publié par la Direction générale du Travail en janvier 2025 soulignent plusieurs évolutions structurelles qui renforcent la nécessité d’une adaptation de l’offre de soins préventifs en milieu professionnel :

• Hausse des maladies professionnelles reconnues, avec une augmentation de 7,3 % en 2023, soit 47 434 cas. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) en restent la première cause, tandis que les maladies psychiques connaissent une progression alarmante (+25 %), notamment les dépressions (+22 %), l’anxiété et le stress (+36 %).

• Augmentation des risques psychosociaux, également pris en charge au titre des accidents du travail, avec environ 12 000 dossiers par an.

• Renforcement du rôle des infirmiers en santé au travail, qui ont réalisé environ 3,1 millions de visites en 2023, soit 73 % des visites d'information et de prévention initiales dans les SPSTI, contre seulement 5 % en 2016.

• Diminution du nombre de médecins du travail, avec une baisse de 15 % en 10 ans, passant de 5 108 en 2012 à 4 298 en 2022. La moyenne d’âge des médecins est élevée (55 ans) et 68 % des effectifs ont plus de 50 ans.

Le présent amendement a pour but de pleinement reconnaitre la spécificité de l’exercice infirmier en santé au travail comme spécialité infirmière, au même titre que les IADES, IBODE et puéricultrice, et d’octroyer aux infirmiers ayant notamment un Diplôme Inter Universitaire de Santé au Travail le statut d’infirmier de santé au travail et un certain nombre d’actes exclusifs en complément de la pratique infirmière de base.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.