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commission des affaires économiques

Projet de loi

Souveraineté alimentaire et agricole

(1ère lecture)

(n° 639 )

N° COM-254

6 juin 2024


 

AMENDEMENT

présenté par

M. SALMON, Mme GUHL, MM. JADOT, BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et MELLOULI et Mmes OLLIVIER, PONCET MONGE, SENÉE, SOUYRIS et Mélanie VOGEL


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 14


Après l'article 14

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les mesures permettant de soutenir et de favoriser l’aide à la gestion durable des haies pour les gestionnaires et en particulier pour les agriculteurs via des outils incitatifs, notamment des outils fiscaux, les paiements pour services environnementaux et le plan national stratégique de la France pour la Politique Agricole Commune.

Objet

Cet amendement demande au Gouvernement un rapport sur les outils incitatifs permettant le développement des haies et de leur gestion durable.  Afin de maintenir et de développer le linéaire de haies sur notre territoire, il est indispensable que les agriculteurs retrouvent un intérêt économique à leurs haies, par une juste rémunération de leur gestion durable.

Aussi, en plus du soutien à la construction d’un modèle économique permettant une valorisation des produits issus de la gestion des haies, il est nécessaire de mettre en place des outils de rémunération des services écosystémiques rendus par les haies (contribution au cycle de l’eau, à la biodiversité, aux paysages, au stockage de carbone, à la  vie des sols...).

Les dispositifs d’aides publiques à la gestion durable des haies sont aujourd’hui insuffisamment incitatifs pour les agriculteurs, à l’image du « Bonus Haies » de l’écorégime de la PAC dont le montant est trop faible. D’autres outils sont pertinents, mais inégalement développés sur les territoires, à l’image des MAEC Biodiversité sur la gestion durable et sylvicole des haies, ou des paiements pour services environnementaux mis en œuvre par les agences de l’eau.

Il apparaît donc nécessaire de renforcer ces dispositifs et de créer de nouveaux mécanismes incitatifs, notamment fiscaux.