commission des affaires sociales |
Proposition de loi Société du bien-vieillir en France (1ère lecture) (n° 147 ) |
N° COM-211 15 janvier 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||
M. SOL et Mme GUIDEZ, rapporteurs ARTICLE 11 TER (NOUVEAU) |
Supprimer cet article.
Objet
L’article 11 ter vise à rendre obligatoire le prononcé d’injonction et d’astreinte à l’encontre des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) ne respectant pas la réglementation ou dont le fonctionnement présente des risques susceptibles d’affecter la prise en charge des personnes accueillies ou accompagnées.
Les dispositions en vigueur en matière d’injonction et d’astreinte offrent aux autorités de contrôle une marge d’appréciation pour adapter et proportionner les mesures de sanctions à la gravité des faits constatés. Récemment renforcées, elles permettent déjà de prononcer de lourdes sanctions en cas d’irrégularités graves commises par des ESMS.
Rendre impératives des mesures qui sont aujourd’hui facultatives risquerait de multiplier les procédures d’injonction et d’astreinte pour des cas où elles ne sont pas justifiées, ce qui diluerait les moyens alloués au contrôle.
Surtout, une telle automaticité présenterait un caractère disproportionné à la nature du manquement. Aujourd’hui, des prescriptions peuvent être prononcées pour des manquements de plus faible gravité, alors que le prononcé d’injonctions est réservé aux irrégularités plus importantes. Le prononcé d’injonction ou d’astreinte est également soumis à une procédure contradictoire préalable, sur le fondement du régime de droit commun des sanctions administratives, qui ne pourrait être appliquée avec les dispositions proposées.
Dès lors, cet article n’apporte pas d’amélioration au cadre actuellement applicable pour le contrôle des ESMS et présente des risques au regard de la nécessité de laisser des marges de manœuvre aux autorités de contrôle et d’assurer la proportionnalité des sanctions à la gravité des faits constatés.
Il convient donc de le supprimer.