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commission des affaires économiques

Projet de loi

Lutte contre la maltraitance animale

(1ère lecture)

(n° 326 )

N° COM-141

16 septembre 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

MM. BOULOUX et BELIN


ARTICLE 12


Après l’alinéa 9

Insérer un nouvel alinéa ainsi rédigé :

« Ces dispositions ne s’appliquent pas aux établissements de type « voleries » qui, détenant des animaux des espèces mentionnées au I, réalisent des présentations mobiles à caractère pédagogique.

Objet

L’ambition affichée de l’article 12 de la présente proposition de loi est d’interdire la détention, et la présentation au public, d’animaux sauvages par les cirques itinérants et les delphinariums. Le nouvel article L. 211-33 introduit par cette disposition interdit "d’acquérir, de détenir et de faire se reproduire, en vue de les présenter au public dans des établissements itinérants, des animaux des espèces non domestiques".

Ainsi, contrairement à l’objectif affiché, l’article 12 ne vise pas uniquement les cirques itinérants, mais l’ensemble des spectacles itinérants et mobiles. Seront donc désormais interdits non seulement la détention d’animaux non domestiques par les cirques itinérants mais également, en raison de leur caractère mobiles, les spectacles de volerie à visée pédagogique auxquels on peut assister dans les fêtes médiévales ou autres fêtes de village, mais aussi les sensibilisations à l’avifaune en milieu scolaire, centres natures ou centres de loisirs.

Une telle interdiction risquerait de mettre en péril le modèle économique de la quarantaine d’établissements professionnels répartis en France qui, tout en ayant des structures similaires aux établissements fixes, animé par des professionnels qualifiés, réalisent leurs activités dans un respect total du bien-être animal. Cela mettrait également en péril un grand nombre de programme de recherche et de conservation soutenus par ces établissements.

Contrairement aux cirques itinérants, les oiseaux sont hébergés dans des installations fixes non itinérantes. Ils ne se déplacent jamais dans un schéma de type "tournée" durant plusieurs semaines ou mois, mais passent 90% de leur temps sur leur lieu de vie dans des volières adaptées à leur espèce, au même titre que les pensionnaires des parcs zoologiques. De plus, les conditions de transport des individus sont adaptées, respectueuses du bien-être des individus et similaires à celles effectuées par les établissements fixes, les fauconniers effaroucheurs et les fauconniers chasseurs, et qui ne sont, à juste titre, pas remises en cause dans ce texte. Quant aux spectacles, ils permettent de sensibiliser le plus grand nombre, sans perturber la faune sauvage, aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et la préservation des espèces, par le biais de présentations pédagogiques.

L’objet du présent amendement est de s’assurer que ces voleries puissent continuer à réaliser des présentations pédagogiques mobiles car ces établissements détiennent leurs individus dans des conditions similaires aux établissements fixes.