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commission des finances

Projet de loi

Taxe sur les services numériques

(1ère lecture)

(n° 452 )

N° COM-7

13 mai 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

M. Philippe DOMINATI


ARTICLE 1ER


I. – Alinéa 7

Supprimer les mots :

, notamment

et les mots :

de livraison de biens ou

II. – Alinéa 30

Supprimer les mots :

de livraisons de biens ou

III. – Alinéa 31

Supprimer les mots :

de livraisons de biens ou

IV. – Alinéa 36

Supprimer les mots :

de livraisons de biens ou

Objet

Cet amendement vise à exclure du champ des services taxables les services de mise à disposition, par voie de communications électroniques, d’une interface numérique qui permet aux utilisateurs d’entrer en contact avec d’autres utilisateurs et d’interagir avec eux en vue de la livraison de biens directement entre ces utilisateurs.

En effet, l’article 1er du projet de loi vise à taxer les services qui valorisent particulièrement l’activité des internautes. Or, les interfaces numériques permettant la livraison de biens directement entre utilisateurs sont dans une situation non comparable aux autres services taxables, dans la mesure où la création de valeur de telles interfaces dépend de l’offre sous-jacente de biens par les vendeurs et non des interactions entre utilisateurs.

D'autre part, la répercutions de la taxe sur les utilisateurs qui proposent leurs biens sur ces interfaces pourrait mettre en difficulté les petites et moyennes entreprises, qui sont les principaux utilisateurs de ces plateformes.

Enfin, contrairement à la fourniture de services numériques, la vente de biens présente un degré élevé de substituabilité : l’utilisateur peut obtenir le même bien auprès d’un utilisateur de l’interface numérique ou, indifféremment, d’un commerçant en ligne, ou encore d’un commerce physique. Par conséquent, cibler spécifiquement le service de mise à disposition d’une interface numérique permettant les livraisons de biens entre utilisateurs conduirait à pénaliser les circuits courts de distribution par rapport aux circuits longs, dans lesquels une grande enseigne s’interpose entre un petit fournisseur et le consommateur final. Ce n’est pas l’objectif recherché par l’instauration de la taxe sur les services numériques.