Direction de la séance |
Projet de loi Urgence pour Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 283 , 282 , 275, 277) |
N° 60 31 janvier 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme CORBIÈRE NAMINZO, M. XOWIE, Mme MARGATÉ, MM. GAY, LAHELLEC et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 1ER |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – Pour réaliser la mission prévue au I du présent article, la Nation se fixe pour objectif de garantir le relogement durable de l’ensemble des personnes présentes sur le territoire de Mayotte.
Objet
Par cet amendement, nous souhaitons que la reconstruction garantisse le relogement durable de toutes les personnes présentes à Mayotte, qu’elles y soient de manière régulière ou non.
Alors qu’il concerne au moins un tiers de la population de Mayotte, l’habitat précaire (cases en toits de tôles notamment) a été “complètement détruit” par le cyclones selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Si personne ne souhaite la reconstruction des bidonvilles, ils se reconstruisent déjà ,faute de choix. Nous défendons des solutions de relogement pérennes pour toutes et tous afin d’éviter que les habitations de fortune ne mettent de nouveau en danger les habitants du fait de leur fragilité et de leur insalubrité.
L’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a mené à Mayotte des opérations sécuritaires d’expulsion massive de personnes étrangères et de destruction des bidonvilles dans le non respect des droits humains. Loin de résoudre le problème de l’habitat insalubre, ces opérations ont aggravé les situations de nombreuses personnes.
La dernière opération d’ampleur en matière de démolition, terminée le 11 décembre dernier au bidonville de Mavadzani, en est l’exemple. 66 cases ont été démolies, mais seulement 22% des personnes concernés ont accepté les propositions de relogement. Selon le représentant de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) à Mayotte, “la plupart des familles, en situation régulière, refusent ces propositions car le nouveau logement, disponible pour trois mois maximum la plupart du temps, se trouve trop loin de l’école. Cela les oblige à déscolariser les enfants, c’est inconcevable pour eux.”