Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION OUTRE-MER (n° 143 , 144 , 145, 150) |
N° II-829 28 novembre 2024 |
En attente de recevabilité financière |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme CONCONNE Article 42 (crédits de la mission) (État B) |
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Emploi outre-mer dont titre 2 |
| 5 000 000 |
| 5 000 000 |
Conditions de vie outre-mer | 5 000 000 |
| 5 000 000 |
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TOTAL | 5 000 000 | 5 000 000 | 5 000 000 | 5 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Cet amendement introduit une exception au principe de non ou faible participation de l'État en matière de financement des liaisons internes dans les collectivités ultramarines.
Il prévoit en particulier que l’État augmente sa participation en matière de financement des liaisons internes dans les collectivités ultramarines. Cette compétence est en principe dévolue aux collectivités territoriales, mais l’État peut participer au travers de délégations de service public (DSP), comme c’est le cas en Guyane.
Les communes enclavées, dépourvues de routes, sont desservies par avion. La participation de l’État s’élève à environ 1,5 million d’euros sur quelque 11 millions d’euros de DSP. Il contribue ainsi au financement de deux liaisons (Cayenne – Maripasoula et Cayenne – Saül), la collectivité territoriale de Guyane prenant en charge le complément. Au total, le coût de cette DSP s’élève à 10 millions d’euros par an, dont 8,5 à la charge de la collectivité et 1,5 de la DGAC.
Cet amendement propose donc de flécher 5 millions d'euros supplémentaire vers la politique de continuité territoriale afin de rééquilibrer la participation financière de l'État à cette DSP. Son objectif est d’aboutir à terme sur une augmentation de la participation de l’État dans les cas de communes enclavées, en se référant aux préconisations du rapport d'information n° 488 (2022-2023) sur la continuité territoriale outre-mer déposé au Sénat le 30 mars 2023.
Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 5 000 000 d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement sur l’action 01 « Soutien aux entreprises » du programme n° 138 « Emploi outre-mer ».
Il ouvre en contrepartie 5 000 000 d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement sur l’action n°03 « Continuité territoriale » du programme n°123 "Conditions de vie outre-mer".
Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP du programme n° 138 et qu’ils invitent le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont notre pays a aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.