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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION TRANSFORMATION ET FONCTION PUBLIQUES

(n° 143 , 144 , 150)

N° II-1732 rect.

14 janvier 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. SAVOLDELLI

et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


I. – Créer le programme :

Fonds de compétences techniques mis à disposition des projets ministériels

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Performance et résilience des bâtiments de l’État et de ses opérateurs

 

74 000 000 

 

74 000 000 

Transformation publique

dont titre 2

 

 

Fonction publique

dont titre 2

 

 

 

 

Conduite et pilotage de la transformation et de la fonction publiques

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds de compétences techniques mis à disposition des projets ministériels

74 000 000

 

74 000 000

 

TOTAL

74 000 000

74 000 000

74 000 000

74 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Par cet amendement, nous proposons de mettre un terme à l’externalisation et au recours aux cabinets de conseil.


Dans le programme 348, les 74 millions d’euros de fonds de l’action « Innovation et transformation numériques » ont été intégralement supprimés. Ces crédits servaient notamment au recrutement de « profils rares dédiés à l'innovation numérique ».

En effet, la fonction publique connait des difficultés de recrutement d’ingénieurs et data scientist à très haut niveau de qualification du fait de la difficulté pour le secteur public de rivaliser avec les salaires astronomiques du privé. 

Or, comme l’a montré la Cour des comptes dans son rapport dédié à la question, trois quarts des 890 M€ versés à ce titre par l’État en 2021, les prestations externalisées concernent le domaine informatique. 

Afin de maintenir le recrutement au sein de la fonction publique, et d'éviter les dépenses pharaoniques causées par l'externalisation des prestations dans le domaine informatique, nous proposons donc de revenir sur ces suppressions de crédits.

Contraints par l'article 40 de la Constitution, les membres du groupe CRCE-K se trouvent dans l'obligation de devoir compenser toute majoration de crédit par une minoration du même montant. C'est pour cette raison que cet amendement prélève 74 millions d’euros sur le programme « Performance et résilience des bâtiments de l'État et de ses opérateurs », pour abonder de 74 millions d'euros un nouveau programme " Fonds de compétences techniques mis à disposition des projets ministériels ".