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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

(n° 143 , 144 , 146, 149)

N° II-1691

4 décembre 2024


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

Mmes Mélanie VOGEL et OLLIVIER, MM. GONTARD, MELLOULI, BENARROCHE, Grégory BLANC, DANTEC, DOSSUS et FERNIQUE, Mme GUHL, M. JADOT, Mmes de MARCO et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

+

-

+

-

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

 

 

 

 

Diplomatie culturelle et d’influence

 

500 000

 

500 000

Français à l’étranger et affaires consulaires

500 000

 

500 000

 

TOTAL

500 000

500 000

500 000

500 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Le présent amendement du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires vise à garantir que les victimes de violences sexistes et sexuelles, les personnes particulièrement vulnérables et les personnes souhaitant avoir recours à une IVG puissent bénéficier d’un accompagnement adapté par les postes consulaires en améliorant la formation des agents des postes.

Les postes consulaires ont généralement déjà identifié que les besoins d’accompagnement des Françaises et Français établis hors de France ainsi que de nos compatriotes de passage dans leur circonscription consulaire sont énormes. Pour ne nommer qu’un exemple, une permanence pour les victimes de violences conjugales a été mise en place par le poste à Singapour en coopération avec le Barreau de Paris.

De telles initiatives permettent d’aider les victimes qui se heurtent à de nombreuses barrières ; le dépôt de plainte, la sécurisation des preuves, la mise en sécurité et l’accompagnement s’avèrent inévitablement plus compliqués à l’étranger. Il s’agit aussi, pour les agents des postes, de repérer les situations de violences en améliorant leurs connaissances sur les situations à risque et d’orienter, le cas échéant, les victimes afin de permettre une prise en charge plus rapide et plus ciblée.

Outre les victimes de violences sexuelles, les personnes particulièrement vulnérables, comme les personnes LGBTQIA+ qui peuvent être victimes de haine ou de discriminations, peuvent avoir besoin de conseils et d’un accompagnement adapté. De plus, les personnes souhaitant avoir recours à une IVG peuvent se retrouver dans l’impossibilité d'y recourir dès lors qu’elles se trouvent dans un pays où l’accès à l’IVG est entravé, s’il n’est pas entièrement interdit.

Dans ces cas, les postes consulaires pourraient – et devraient – proposer un tel accompagnement de nos ressortissantes et ressortissants en détresse. Toutefois, force est de constater qu’il n’existe ni de stratégie globale prévoyant un tel accompagnement, ni de budget dédié pour le mettre en œuvre.

Afin de permettre aux postes de proposer cet accompagnement, il est indispensable que les agents soient formés aux enjeux, aux besoins, et aux conseils qu’ils peuvent donner. C’est tout le sens du présent amendement qui demande des crédits pour la formation des agents des postes consulaires à l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles,  à l’accompagnement de personnes vulnérables et à l’accès à l’IVG.

Pour ce faire, le présent amendement abonde de 500 000 euros en autorisations d’engagement et crédits de paiement le programme 151 : « Français à l’étranger et affaires consulaires » dans son action 01 « Offre d’un service public de qualité aux Français à l’étranger » et minore des mêmes montants le programme 185 : « Diplomatie culturelle et d’influence » dans son action 07 « Diplomatie économique et attractivité ».

Toutefois, les auteures et auteurs du présent amendement précisent que ce transfert entre les deux programmes ne témoigne nullement d’une volonté de leur part de diminuer le budget du programme 185, puisqu’il s’agit uniquement d’un gage financier. Les auteures et auteurs du présent amendement appellent le Gouvernement à lever le gage.