Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 143 , 144 ) |
N° I-31 rect. 22 novembre 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DELCROS, LAUGIER, Stéphane DEMILLY, COURTIAL et HENNO, Mme SOLLOGOUB, M. MENONVILLE, Mmes BILLON, HOUSSEAU et ROMAGNY, MM. CAMBIER, CHAUVET, DUFFOURG et CANÉVET, Mme VERMEILLET, M. CHASSEING, Mme ANTOINE, M. LONGEOT, Mme SAINT-PÉ et M. PARIGI ARTICLE 24 |
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Par exception, le prix d’acquisition des résidences mentionnées aux articles L. 631-12 et L. 631-13 du code de la construction et de l’habitat n’est pas soumis à cette minoration.
Objet
Le présent amendement vise à exclure du champ d’application de l’article 24 les résidences-services « séniors » et les résidences étudiantes.
L’article 24 du projet de loi de finances revient sur une spécificité du régime des locations meublées à titre non professionnel, selon laquelle l’amortissement du bien peut à la fois être déduit des revenus sur la période de location, et ne pas être réintégré dans le calcul de la plus-value imposable lors de la cession du bien.
Cette modalité de calcul de la plus-value de cession diffère de celle retenue pour les autres biens mis en location. En effet, les amortissements sont réintégrés dans le calcul des plus-values imposables dans le cas de la location meublée professionnelle. Quant aux biens loués nus et soumis aux règles des plus-values des particuliers, ils ne peuvent pas faire l’objet d’amortissement.
Le présent amendement ne vise pas à remettre en cause la logique de cet article, mais à le compléter de deux exceptions. Il permet ainsi le maintien du régime fiscal actuel pour les résidences séniors et les résidences étudiantes, afin d’encourager leur développement dans un contexte d’attrition du marché locatif
Ces structures jouent un rôle prépondérant, tant pour les personnes en perte d’autonomie que pour les jeunes en situation de précarité. Le manque d’attractivité de leur affectation, notamment depuis la suppression du crédit d’impôt « Censi-Bouvard » en 2023, pénalise leur développement. Les investissements dans les résidences séniors ont par exemple été divisés par trois entre 2022 et 2023 et ont atteint un niveau historiquement bas.
Ces structures de première importance, nécessairement meublées, pâtiraient encore davantage de la suppression de l’avantage prévu pour les LMNP.
Le présent amendement permet donc de rendre leur mise sur le marché locatif un peu plus attractive par le maintien du dispositif en vigueur à leur égard.