Direction de la séance |
Proposition de loi Statut de l'élu local (1ère lecture) (n° 367 , 366 ) |
N° 48 rect. sexies 6 mars 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme SCHALCK, M. RETAILLEAU, Mmes BORCHIO FONTIMP, PUISSAT et GARNIER, MM. ANGLARS et BURGOA, Mme VALENTE LE HIR, M. KHALIFÉ, Mmes VENTALON et DREXLER, MM. KLINGER, REICHARDT et LE RUDULIER, Mme NOËL, MM. BACCI et SIDO, Mmes CHAIN-LARCHÉ et DEMAS, MM. PELLEVAT, DAUBRESSE et MOUILLER, Mme JOSEPH, M. SOL, Mmes DUMONT, LOPEZ, BELLUROT et GRUNY, MM. Cédric VIAL, CAMBON et BOUCHET, Mme GOSSELIN, M. de NICOLAY, Mme MICOULEAU, MM. LEFÈVRE, GENET et BRUYEN, Mmes JOSENDE, PETRUS et Marie MERCIER, MM. GREMILLET, FRASSA, PAUL et CHEVROLLIER, Mme DESEYNE, MM. DARNAUD, BELIN, SAVIN, RAPIN, Jean-Baptiste BLANC et HOUPERT, Mme BERTHET, M. FAVREAU, Mme DI FOLCO, MM. PANUNZI et CADEC, Mme CANAYER, M. MICHALLET, Mme IMBERT, MM. REYNAUD, TABAROT et PAUMIER, Mme PLUCHET, M. Henri LEROY, Mme NÉDÉLEC, MM. ROJOUAN et SAUTAREL, Mme BONFANTI-DOSSAT et M. LAMÉNIE ARTICLE 17 |
Compléter cet article par trois alinéas ainsi rédigés :
…° Le premier alinéa des articles L. 2123-25-1, L. 3123-20-1, L. 4135-20-1, L. 7125-26, L. 7227-27 est ainsi modifié :
1° Les mots : « et qui n’a pas interrompu toute activité professionnelle » sont supprimés ;
2° Le mot : « ou » est remplacé par les mots : «, d’accueil de l’enfant, d’adoption ou d’ ».
Objet
Le présent amendement vise à combler un vide juridique concernant notamment le congé maternité et le congé paternité lorsqu’un élu qui a interrompu son activité professionnelle suspend l’exercice de ses fonctions d’élu durant la durée de ce congé. En effet, jusqu’à présent, l’indemnité de fonction ne peut être perçue par l’élu que s’il assure l’exercice effectif de son mandat.
Si un élu ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’une indemnisation auprès du régime de sécurité sociale dont relève son activité professionnelle, ses indemnités de fonction sont maintenues en totalité. Toutefois, cette disposition n’est valable que pour les élus qui exercent une activité professionnelle. Un élu à « temps plein », qui n’exerce donc pas d’activité professionnelle en parallèle, n’a d’autre solution que de percevoir les seules indemnités journalières. Or, jusqu'à présent, une femme élue doit suspendre son
mandat pendant au moins 8 semaines minimum, soit la durée du congé maternité, pour percevoir les indemnités journalières.
Par ailleurs, la proposition de loi prévoit en son article 17 que les élus en congé maternité et paternité, s'ils le souhaitent et sur autorisation médicale préalable, puissent poursuivre l’exercice de leur mandat. Ce qui permet de lever un premier frein.
Le droit à congé maternité ne doit pas se traduire par une baisse de ressources significative pour les élues qui se consacrent à plein temps à leur mandat. Aussi, l’amendement proposé vient corriger ce vide juridique en permettant de continuer à percevoir le même montant d'indemnités pendant la durée du congé maternité. Pour plus de cohérence, cette règle s’appliquerait aussi en cas de congé paternité, d'adoption ou d'arrêt maladie.
Cet amendement contribue ainsi à lever des freins à l’engagement des femmes en politique et de parvenir à la nécessaire conciliation entre l'exercice d'un mandat local et l'exercice d'une vie de famille.
Le Gouvernement a en outre estimé qu'une évolution législative sur ce point est nécessaire, donnant le signal clair de sa volonté de permettre aux élus de prendre leur congé sans perte d'indemnités.