Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2024 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 127 , 128 , 132) |
N° I-1803 rect. 24 novembre 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. PATIENT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE et DURANTON, MM. FOUASSIN, HAYE, IACOVELLI et LEMOYNE, Mmes PHINERA-HORTH et SCHILLINGER et M. THÉOPHILE ARTICLE 16 |
Compléter cet alinéa par les mots :
, sauf dans les départements et régions d’outre-mer où ils entrent en vigueur le 1er janvier 2026
II. – Alinéa 208
Remplacer les mots :
l’année 2025
par les mots :
la première année d’application des dispositions de cet article telles que définies au III
Objet
Cet amendement propose de repousser d'un an l'application de la réforme des redevances sur l'eau dans les DROM.
En effet, en Outre-mer ce sont les offices de l'eau (OE) qui sont en charge des missions dévolues aux agences de l'eau de l'hexagone mais leurs moyens sont sans commune mesure. Là où l'agence de l'eau Artois Picardie, la plus petite, dispose d'un budget d'environ 170 millions d'euros pour 2022 et 140 ETPT, l'office de l'eau de Guyane dispose d'un budget d'environ 3,5 millions d'euro et une vingtaine d'agents. Pourtant l'agence de l'eau Artois Picardie gère 8000 km de cours d'eau alors que l'office de l'eau Guyane s'occupe de 112 000 km de cours d'eau.
Par ailleurs, à l'origine, cette réforme ne devait pas s'appliquer en outre-mer. Si bien que les six agences de l'eau travaillent en étroite collaboration avec la direction de l'eau et de la biodiversité (DEB) - l'administration en charge de piloter cette réforme - depuis plus de 2 ans quand les OE des DROM n'ont été prévenus qu'en mars de cette année. Aussi il semble impossible, compte-tenu des délais liés à la gouvernance des offices et des moyens disponibles, de préparer la transition entre le système actuel de redevances et le nouveau système porté par cette réforme et de l'adapter aux spécificités des territoires ultramarins en si peu de temps.