Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2023 (1ère lecture) (n° 96 , 99 , 98) |
N° 952 4 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes PONCET MONGE et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, BREUILLER, DANTEC, DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme de MARCO et MM. PARIGI et SALMON ARTICLE 23 |
Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette dernière année du diplôme d’études spécialisées de médecine générale doit notamment prévoir une dimension relative à la prise en charge de la douleur. » ;
Objet
Alors même qu’il s’agit du symptôme le plus fréquemment observé en cancérologie, et que ses conséquences sur la qualité de vie des personnes malades sont significatives, moins de vingt heures de cours sont officiellement consacrées au thème de la douleur sur les six années d’études médicales de deuxième cycle, et encore moins dans les Instituts de Formation des Infirmières. Pourtant il arrive que la douleur s’installe durablement et de manière chronique bien au-delà de la fin des traitements laissant ainsi de nombreuses séquelles aux patients. Selon une étude de la Ligue contre le cancer auprès de 7709 personnes, 78 % des interrogés déclarent toujours vivre avec des conséquences du cancer ou de ses traitements et pour 30 % d’entre eux avec des douleurs chroniques même plus de 16 ans après la fin des traitements.
Suite à la fin des traitements, les médecins généralistes sont souvent identifiés pour répondre en première intention à la prise en charge de ces douleurs, sans avoir obtenu de formation a priori suffisante pour prodiguer les soins indiqués.
Ainsi, cet amendement à vocation à permettre aux étudiants se destinant à une installation en médecine générale de mieux faire face aux problématiques liées à la douleur en proposant que le stage effectué à l’occasion de cette quatrième année puisse inclure un volet relatif à la prise en charge de la douleur notamment en ambulatoire. Cela permettrait une prise en charge complète et efficace des patients souffrant de douleurs pendant ou après leur cancer et ce, alors même que le nombre de personnes atteintes du cancer augmente partout sur le territoire.