Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2023 (1ère lecture) (n° 96 , 99 , 98) |
N° 128 rect. bis 7 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUIDEZ, BELRHITI et BONFANTI-DOSSAT, MM. BONNE, CADEC, CHAUVET, CIGOLOTTI, DAUBRESSE, DECOOL et DELCROS, Mme DELMONT-KOROPOULIS, M. DUFFOURG, Mmes FÉRAT, GACQUERRE, GARRIAUD-MAYLAM, GATEL et Nathalie GOULET, MM. GUERRIAU et HENNO, Mme JACQUEMET, MM. KERN, KLINGER, LAFON, LE NAY, LEVI, LOUAULT et Pascal MARTIN, Mmes MORIN-DESAILLY, PERROT et PUISSAT, M. RAVIER, Mme SAINT-PÉ, M. SAUTAREL et Mme VERMEILLET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 7 SEXIES |
Après l'article 7 sexies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Le chapitre Ier du titre III du livre Ier de la quatrième partie du code de la santé publique est complété par un article L. 4131-… ainsi rédigé :
« Art. L. 4131-…. – Par dérogation à l’article L. 161-22-1 A du code de la sécurité sociale, les médecins bénéficiaires d’une pension de vieillesse qui continuent l’exercice libéral de la médecine sont exonérés des cotisations de retraite. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement vise à supprimer les cotisations retraites dues à la Caisse autonome de retraite des médecins de France par les médecins en exercice libéral dans une situation de cumul emploi-retraite. Son objectif est de mettre en œuvre l’engagement pris par Président Emmanuel MACRON le 26 octobre dernier concernant la fin de cotisation retraites des médecin : « Tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre de prendre la retraite, mais au premier jour de leur retraite, de pouvoir continuer leur activité et de garder tous les revenus qui sont les leurs, pour eux, sans payer de cotisations retraites nouvelles. »
Tous les territoires de France connaissent une pénurie de médecin. Si la suppression du numerus clausus doit apporter une réponse à cet état de fait, ses effets ne seront effectifs que dans plusieurs années encore. D’ici-là il est important de maintenir en activité les médecins actuellement en place, le plus longtemps possible.
L’Ile-de-France, premier désert médical en France avec plus de 96 % du territoire considéré comme une zone d’accès aux soins difficile, compte par exemple près de la moitié de ses médecins libéraux en activité à plus de 60 ans, et un quart à plus de 65 ans. Dans ce contexte, il est tout à fait anormal que les médecins libéraux en cumul emploi-retraite continuent à payer des cotisations retraites ne leur ouvrant aucun droit supplémentaire. Cela représente en moyenne 9 850 € de cotisation annuelle pour un médecin en secteur 1 et 16 443 € pour un secteur 2 et les désincite fortement à poursuivre leur activité.
Pour encourager les médecins libéraux à rester en activité et même faire revenir certains retraités, il apparait nécessaire de supprimer cette cotisation pour les médecins en cumul emploi-retraite. La mesure a déjà fait ses preuves lors de la crise sanitaire de la Covid-19, où elle avait été brièvement mise en place. Elle avait contribué au retour en activité de plusieurs centaines de médecins.