Direction de la séance |
Projet de loi Plein emploi (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 802 , 801 ) |
N° 587 6 juillet 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. DEVINAZ, Mmes MEUNIER, CARLOTTI et MONIER et MM. PLA, REDON-SARRAZY, TEMAL et TISSOT ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 10 |
Après l’article 10
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le bilan des travaux de la mission du comité de filière « petite enfance » sur la valorisation des métiers.
Objet
Insuffisance des recrutements, mauvaises conditions d’accueil de l’enfant, dégradation de la qualité de travail se renforcent les unes les autres et finalement, contribuent au manque d’attractivité des métiers de la petite enfance.
Le CESE estime « tout de même étrange, de faire de la petite enfance une priorité et de ne pas trouver de professionnels, dans un secteur crucial avec des besoins de recrutements et de formation »
Pourtant, le développement et le bien-être de l’enfant doivent être au centre des décisions prises en matière d’accueil. Boris Cyrulnik, président de la commission des 1 000 premiers jours l’a rappelé : les premières années de vie d’un enfant sont une période particulièrement critique pour son développement socio-émotionnel, psychomoteur et cognitif. La sécurisation de l’environnement, durant la petite enfance, est primordiale pour la santé globale et le bien-être tout au long de la vie. La contribution des adultes qui entourent le bébé ainsi que du mode d’accueil à l’épanouissement de l’enfant dans les premières années de sa vie, quand les parents le confient et s’absentent, est démontrée.
En ce qui concerne l’accueil collectif, de trop nombreux établissements refusent des inscriptions en raison de leurs difficultés à recruter, qui touchent les différents métiers. Le constat est connu et la situation va s’aggraver : la pyramide des âges annonce une augmentation des départs en retraite.
Il est important de renforcer le contenu des formations et d’intégrer dans un tronc commun l’évolution des connaissances, notamment sur le développement socio-émotionnel, psychomoteur et cognitif de l’enfant ainsi que la connaissance des réalités des différentes familles, afin d’instaurer la confiance nécessaire avec tous les parents. La formation continue doit être matériellement rendue possible.
Impérative pour la qualité de l’accueil de l’enfant, l’amélioration des conditions d’exercice de ce métier est aussi nécessaire pour accroître l’attractivité de la profession.
Il est temps d’en finir avec les visions stéréotypées et fantasmées dont les professions de la petite enfance sont l’objet. Des campagnes de communication auprès des services d’orientation des élèves ou via une plus grande ouverture de stages d’observations dans les établissements permettraient de changer leur image : le rôle majeur de ces professions pour le développement de l’enfant, leur contribution à l’éducation, et au-delà, leur rôle social et sociétal, doivent être assumés et réaffirmés. C’est aussi en valorisant auprès des collégiens/collégiennes et lycéens/lycéennes les compétences développées par les professionnels et professionnelles dans leur diversité, mais toujours autour de l’intérêt de l’enfant, que l’on renforcera l’attractivité de ces métiers.