Direction de la séance |
Projet de loi Programmation militaire pour les années 2024 à 2030 (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 740 , 739 , 726, 730) |
N° 83 21 juin 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. TEMAL et KANNER, Mmes CARLOTTI, CONWAY-MOURET et Gisèle JOURDA, MM. ROGER, TODESCHINI, Mickaël VALLET, VALLINI, VAUGRENARD et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 2 (RAPPORT ANNEXÉ) |
Alinéa 35, deuxième phrase
Remplacer les mots :
de puissance d’équilibres
par les mots :
qui constitue un des piliers des partenariats envisagés et de la stratégie d’influence qui devra être développée
Objet
Cet amendement vise à mettre en débat la notion de puissance d’équilibres qui a été présentée comme un élément central de la Revue nationale stratégique mais qui n’a pas été explicitée plus avant. Cette expression, en effet, tendrait à définir le rôle et la place de la France sans que celle-ci puisse être interrogée ni débattue. A vouloir devenir une puissance d’équilibres, la France pourrait surtout jouer les équilibristes : à vouloir être partout, elle risquerait par être nulle part, et en tout cas de moins en moins en autonomie.Il y aurait au moins deux conséquences à cette ambition. Premièrement, avec le modèle d’armée tel que réaffirmé et les choix capacitaires définis dans le projet de loi, la France risque de n’être qu’une puissance échantillonnaire. Deuxièmement, vouloir être une « puissance d’équilibres » suppose de conserver un réseau diplomatique aguerri de la qualité qu’on lui connait et d’une stratégie d’influence multidimensionnelle. Le premier risque d’être mis à mal avec la suppression du corps diplomatique. La seconde est annoncée dans le présent rapport annexé, sans qu’elle puisse être à cette occasion soumise au débat, sur la base d’un texte rendu public.