Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2023 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION SOLIDARITÉ, INSERTION ET ÉGALITÉ DES CHANCES (n° 114 , 115 , 118) |
N° II-198 rect. bis 25 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes DESEYNE et LASSARADE, MM. BONHOMME, Daniel LAURENT et BURGOA, Mme BELRHITI, MM. CHAUVET, PANUNZI et CADEC, Mme IMBERT, MM. SIDO, Bernard FOURNIER, SAVARY, PIEDNOIR et LEFÈVRE, Mme DI FOLCO, MM. CHARON, ANGLARS et BONNE, Mme Frédérique GERBAUD, MM. GREMILLET, BELIN et ALLIZARD et Mme DEMAS Article 27 (crédits de la mission) (État B) |
I. – Créer le programme :
Extension du Ségur de la Santé aux agents titulaires et contractuels de la Fonction Publique Hospitalière (personnels techniques, logistiques, agents de services hospitaliers)
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Inclusion sociale et protection des personnes dont titre 2 |
| 7 500 000 |
| 7 500 000 |
Handicap et dépendance |
| 7 500 000 |
| 7 500 000 |
Égalité entre les femmes et les hommes |
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Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales dont titre 2 |
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Extension du Ségur de la Santé aux agents titulaires et contractuels de la Fonction Publique Hospitalière (personnels techniques, logistiques, agents de services hospitaliers) | 15 000 000 |
| 15 000 000 |
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TOTAL | 15 000 000 | 15 000 000 | 15 000 000 | 15 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Cet amendement a pour but de mettre fin à une situation d’injustice dans la Fonction Publique Hospitalière pour quelques professionnels travaillant au sein des établissements publics sociaux et médico-sociaux, principalement du secteur de l’accompagnement des personnes en situation de handicap et de la protection de l’enfance, causes nationales reconnues.
Si les protocoles Ségur de la Santé, Laforcade et la conférence des métiers ont permis une revalorisation de 189€ net à un ensemble de professionnels par un élargissement du Complément de traitement indiciaire, une partie des agents titulaires et contractuels de la Fonction Publique Hospitalière ne le sont pas encore : les personnels administratifs, les personnels techniques, les personnels logistiques, les agents de services hospitaliers qui, dans le secteur médico-social, travaillent aussi à l’accompagnement quotidien des personnes vulnérables. Aucun argument de grade, de métier, de responsabilité́ ne le justifie, car leurs homologues, exerçant les mêmes fonctions à l’hôpital, en EHPAD, dans des établissements accompagnant des personnes en situation de handicap rattachés à un EHPAD ou un hôpital, bénéficient déjà̀ de cette revalorisation salariale depuis deux ans.
Cette situation crée une différence inédite et illégitime de traitement entre professionnels relevant du même statut de la Fonction Publique Hospitalière, souvent à quelques kilomètres de distance sur les territoires. Cela fragilise en conséquence les ESMS concernés et la qualité de leur service rendu. Ces établissements concernés sont peu nombreux, mais cette non valorisation salariale peut concerner jusqu’à un tiers de leur équipe. Or ces établissements publics médico-sociaux ont généralement une mission couvrant une population importante à l’échelle départementale. L’impact de leur fragilisation peut être retentissant pour les populations concernées et leurs proches localement.
Les ESMS publics concernés n’ont pas les moyens de lutter contre le départ de leurs salariés vers des postes équivalents valorisés du complément de traitement indiciaire. Ils ne sont pas attractifs pour les fonctionnaires bénéficiant déjà de cette valorisation, qui ne mutent plus vers ce type de structure. Dans ces ESMS, le CTI représente au moins 10% du salaire moyen de ces professionnels. Et le contexte économique actuel renforce la place de ces aspects salariaux dans les choix de mobilité professionnelle. Contrairement au secteur privé non lucratif, aucune discussion relative aux rémunérations (type conventions collectives) n’est prévue pour prendre en compte ce problème.
Aujourd’hui, 3 000 à 4 000 agents ne bénéficient pas de ce gain de pouvoir d’achat, soit 0.3% du total des personnels de la Fonction Publique Hospitalière, pour un montant estimé à 15 000 000 €.
Le présent amendement propose un élargissement des bénéficiaires du complément de traitement indiciaire et par conséquent d’octroyer du Complément de traitement indiciaire les agents administratifs, techniques, logistiques titulaires et contractuels de la Fonction Publique Hospitalière.
L'amendement abonde de 15 millions en autorisations d'engagement et crédits de paiement un nouveau programme de la mission "Solidarité, insertion et égalité des chances" intitulé " Extension du Ségur de la Santé aux agents titulaires et contractuels de la Fonction Publique Hospitalière : les personnels administratifs, les personnels techniques, les personnels logistiques, les agents de services hospitaliers " en une action unique du même nom, et annule 15 millions d'euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement sur les programmes " Inclusion sociale et protection des personnes " et "Handicap et dépendance" de la même mission. Soit, pour chacun une annulation de 0,05% des crédits prévus afin de financer l’accompagnement et l’insertion de publics concernés, faut-il le rappeler, par des situations de handicap et de dépendance qui seront pénalisés par le différentiel de traitement entre les établissements. Elle vise d’une part l’action 17 du programme « Inclusion sociale et protection des personnes » pour 7,5 millions d’euros et l’action 13 du programme « Handicap et dépendance », pour un semblable montant. Deux actions dont une large partie des crédits vise l’accompagnement des personnes en situation de handicap et l’accompagnement des jeunes et des familles vulnérables qui sont précisément des missions portées par les établissements dont nous cherchons à assurer une égalité de traitement, afin de préserver l’important maillage dans tous nos territoires.