Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2023 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 114 , 115 , 118, 119) |
N° I-698 rect. bis 18 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes MALET et de CIDRAC, MM. SOL, FRASSA et RAPIN, Mmes GOSSELIN, GRUNY et LOPEZ, MM. BASCHER et CHARON, Mme LASSARADE et M. SAVARY ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 3 SEPTIES |
Objet
Le Gouvernement a envoyé un signal fort et positif à l’Assemblée nationale en retenant dans la liste des amendements soumis à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution un amendement prorogeant les dispositifs de défiscalisation applicables dans les DROM jusqu’en 2029 (nouvel article 3 septies). Toutefois, pour des raisons techniques, cette prorogation n’a pas été rendue effective pour les mêmes dispositifs dans les COM.
Cet amendement vise donc à ce que les dispositifs soient à nouveau alignés. Il ne serait pas normal que les collectivités ultramarines soient traitées différemment du fait de leur statut sur un sujet pourtant aussi transversal.
Afin d’encourager les investissements productifs dans certains secteurs d’activité jugés prioritaires pour l’économie et les emplois, il a été institué en 1986 un dispositif d’aide fiscale à l’investissement outre-mer communément appelé « défiscalisation ». Le dispositif a démontré son efficacité, ce qu’a confirmé le Président de la République lors de son allocution en Polynésie française en juillet dernier, et a été régulièrement prorogé depuis sa création.
Cependant, compte tenu de l’effort d’investissement nécessaire pour relancer l’économie dans les départements et collectivités d’outre-mer et sortir de la crise de la Covid-19, l’échéance actuelle du dispositif, c’est-à-dire 2025, est devenue désormais trop proche et constitue un frein pour lancer des projets. En effet, il a été constaté un délai de 4 ou 5 ans entre le lancement des études à l’origine du projet et sa mise en service effective. Ce délai est indispensable à la réalisation des recherches foncières, des études techniques et environnementales ainsi que des études de marché, au dépôt, à l’instruction et à l’obtention des permis de construire et des diverses autorisations administratives et environnementales, à la préparation, à l’instruction et à l’obtention de demande d’agrément fiscal locale et de la demande d’agrément fiscal nationale, au dépôt à l’instruction et à l’obtention des accords de crédits bancaires, puis à la réalisation de l’investissement lui-même, au recrutement et à la formation du personnel appelé à le faire fonctionner l’investissement et pour finir à sa mise en service ou à son ouverture au public. Ainsi, si une entreprise décidait de lancer actuellement un nouveau programme d’investissement, elle prendrait le risque que la date d’échéance actuelle du dispositif soit arrivée à son terme avant d’avoir pu achever le parcours administratif et technique nécessaire à la réalisation de son projet.
Il convient donc de proroger d’ores et déjà le dispositif jusqu’au 31 décembre 2029, afin d’offrir un cadre juridique et fiscal stable aux promoteurs de projets, et leur donner confiance pour étudier et lancer de nouveaux investissements et permettre la relance de l’économie et des emplois.