Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2023 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 114 , 115 , 118, 119) |
N° I-427 rect. 17 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. Stéphane DEMILLY, LONGEOT, HENNO et CANÉVET, Mmes BILLON et SOLLOGOUB, M. Jean-Michel ARNAUD, Mme DUMONT, MM. CIGOLOTTI, LEVI, CHAUVET, KERN, Pascal MARTIN, KLINGER et LE NAY, Mmes JACQUEMET et MORIN-DESAILLY et M. DUFFOURG ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 8 QUINQUIES |
Après l'article 8 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Les entreprises industrielles et commerciales ou agricoles imposées d’après leur bénéfice réel ou exonérées en application des articles 44 sexies, 44 sexies A, 44 septies, 44 octies, 44 octies A, 44 duodecies, 44 terdecies à 44 septdecies peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au titre des dépenses engagées pour l’acquisition volontaire de tonnes équivalent CO2 au cours de l’année. Le montant du crédit d’impôt ne peut excéder ni 50 % des dépenses engagées ni 10 000 €.
Lorsque les sociétés de personnes mentionnées aux articles 8 et 238 bis L ou groupements mentionnés aux articles 239 quater, 239 quater B et 239 quater C ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés, le crédit d’impôt peut, sous réserve des dispositions prévues au dernier alinéa du I de l’article 199 ter B, être utilisé par les associés proportionnellement à leurs droits dans ces sociétés ou ces groupements.
II. – Les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt sont celles relevant du label Bas-Carbone mentionnée par le décret n° 2018-1043 du 28 novembre 2018 créant un label « Bas-Carbone ».
III. – La perte de recettes résultant pour l’État des I et II est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
L’objectif de cet amendement est de freiner la tendance actuelle qui consiste, pour certaines entreprises, à acheter à bas coûts et à l’étranger des tonnes de carbone non labellisées. Il est ensuite difficile pour le consommateur de distinguer l’origine de ces tonnes de carbone.
La tentation est grande pour une entreprise de choisir ce carbone « low cost », quand il est en concurrence avec un carbone local et de qualité, dont les effets sont palpables sur le territoire français, mais dont le prix est 40 fois supérieur.
Cet amendement propose ainsi un crédit d’impôt qui permettra d’orienter le choix de ces entreprises vers un carbone labellisé selon le label « Bas Carbone » , qui s’appuie sur des critères stricts et contrôlés par le ministère de la Transition écologique.
Cela permettra d’encourager les initiatives locales, de concourir à l’objectif global de captation et de réduction des émissions du pays, tout en favorisant les initiatives labellisées à travers des validations scientifiques et techniques reconnues.