Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2021 (1ère lecture) (n° 101 , 107 , 106) |
N° 470 5 novembre 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme ROSSIGNOL, MM. BOURGI et REDON-SARRAZY, Mme MEUNIER, M. MARIE, Mmes LE HOUEROU, BRIQUET et JASMIN, M. Joël BIGOT et Mme VAN HEGHE ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 33 BIS |
Après l’article 33 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 2212-8 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La liste des médecins, sages-femmes, infirmiers et auxiliaires médicaux ayant refusé de pratiquer une interruption volontaire de grossesse en vertu des dispositions du présent article est rendue publique par voie numérique et régulièrement actualisée dans des conditions fixées par décret. »
Objet
Le présent amendement vise à renforcer l'effectivité du droit inaliénable des femmes à l'interruption volontaire de grossesse. En effet, même si le professionnel de santé est tenu d'orienter immédiatement la femme dont il refuse d'interrompre la grossesse, la démarche d'aller voir le premier médecin prend initialement du temps. De surcroît, lorsque que le délai pour une interruption médicamenteuse est dépassé, chaque heure compte et la grossesse non désirée peut finalement advenir.
Par conséquent, les femmes doivent bénéficier d'une information exhaustive afin de ne pas subir de rejet médical lors de leur IVG, via la publication sur Internet d'une liste des praticiens objecteurs de conscience.
Nous considérons également que se déclarer en tant qu'objecteur de conscience relève de l'honnêteté déontologique vis-à-vis des patientes.
Nous demandons donc au Gouvernement de permettre aux femmes de ne plus perdre leur temps avec des praticiens qui refusent de pratiquer des IVG.