Direction de la séance |
Projet de loi PLFSS pour 2020 (1ère lecture) (n° 98 , 104 , 103) |
N° 795 rect. 8 novembre 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DAUDIGNY et KANNER, Mmes FÉRET, GRELET-CERTENAIS et JASMIN, M. JOMIER, Mmes LUBIN, MEUNIER et ROSSIGNOL, M. TOURENNE, Mmes VAN HEGHE et ARTIGALAS, MM. LECONTE, MONTAUGÉ, SUEUR, ANTISTE et BÉRIT-DÉBAT, Mmes BLONDIN, BONNEFOY et CONCONNE, MM. COURTEAU, DURAN, FICHET et GILLÉ, Mmes HARRIBEY et Gisèle JOURDA, M. LALANDE, Mmes LEPAGE, MONIER, PEROL-DUMONT, PRÉVILLE et TAILLÉ-POLIAN, MM. TEMAL, TISSOT et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 30 |
I. – Alinéas 1 à 22
Supprimer ces alinéas.
II. – Alinéas 36 à 38
Supprimer ces alinéas.
Objet
Les associations d’usagers du système de santé soutiennent de longue date les mesures concernant à maitriser- et de fait à sauvegarder- un dispositif d’accès précoce au médicament spécifique à la France (ATU), trop souvent utilisé par certains industriels comme un outil pour peser dans les négociations de prix. Des mesures nouvelles sont introduites dans chaque PLFSS pour maitriser le dispositif. Le système est de plus en plus complexe et perd en lisibilité.
Certaines mesures concernant les ATU nominatives figurant dans l’article 30 sont de nature à déstabiliser ce dispositif en limitant l’accès à certains patients et en générant des pertes de chance. Les nouveaux critères d’octroi proposés concernant les ATU « nominatives » durcissent le caractère de grande gravité et d’urgence de la maladie. Ils risquent de limiter l’accès aux médicaments, notamment anciens, utilisés en ATU nominative au long cours à défaut d’alternative disponible (maladies rares, pédiatrie) ou de laboratoire présent en France souhaitant les commercialiser. Par ailleurs, la fixation par le ministère du prix des ATU nominatives, alors que le prix de l’ATU de cohorte est libre, risque de retarder de façon importante l’accès à certains traitements car les laboratoires attendront d’avoir obtenu une ATU de cohorte (processus long de plusieurs semaines ou mois) et refuserons les demandes d’ATU nominatives (qui elles, sont décidées rapidement).
Cet amendement est une suggestion de France Assos Santé.