Direction de la séance |
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 (1ère lecture) (n° 624 , 634 ) |
N° 667 15 juillet 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme GUILLEMOT, MM. DAUDIGNY, RAYNAL et KANNER, Mmes ARTIGALAS, CABARET et CONCONNE, MM. COURTEAU, DAUNIS et DURAN, Mmes FÉRET et JASMIN, M. JOMIER, Mmes LUBIN et MEUNIER, M. MONTAUGÉ, Mmes ROSSIGNOL et SCHOELLER, M. TISSOT, Mme VAN HEGHE, M. TOURENNE et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 9 (État B (Article 9 du projet de loi)) |
Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire
I. – Créer le programme :
Fonds de soutien aux associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion
II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :
(en euros)
Mission/Programme | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire |
| 50 000 000 |
| 50 000 000 |
Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire |
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Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire |
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Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire |
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Fonds de soutien aux associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion | 50 000 000 |
| 50 000 000 |
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TOTAL | 50 000 000 | 50 000 000 | 50 000 000 | 50 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Le présent amendement vise à créer un fonds de soutien doté de 50 millions d'euros en faveur des associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion dans le cadre des mesures d’urgence prises pour faire face à la gestion de l’épidémie Covid-19.
Les associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion ont été, et sont toujours, en première ligne dans la gestion de la crise sanitaire et de l’hébergement d’urgence pour venir en aide aux personnes en situation de précarité qui nécessitent un accompagnement renforcé du fait de la pandémie.
Elles ont également un rôle d’alerte pour éviter que cette crise sanitaire ne se transforme en crise sociale durable avec des milliers de personnes à faibles revenus qui basculeraient dans la pauvreté.
Leur appui est également essentiel pour trouver de nouvelles solutions d’hébergement d’urgence notamment avec les élus locaux et pour sécuriser les lieux d’hébergement.
Ces associations qui interviennent sur tout le territoire sont aujourd’hui confrontées elle-même, dans un contexte d’urgence et de sur-sollicitation, à des difficultés majeures : approvisionnement en masques, surcoûts générés par les mesures de protection, manque de moyens financiers, baisse de leurs fonds propres, augmentation de l’aide aux familles notamment au titre de l'urgence alimentaire, manque de personnel et de bénévoles… et plus globalement l’urgence à venir en aide à des milliers de personnes démunies face à la crise sanitaire.
Le gouvernement doit démontrer que le « quoiqu’il en coûte » n’est pas valable que pour le secteur économique. Il doit s’appliquer tout aussi largement à la justice sociale, en donnant les moyens dont elles ont besoin aux associations qui assurent la protection de nos citoyens les plus vulnérables.
C’est pourquoi le Groupe Socialiste et Républicain propose de mettre en place une aide aux associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion d’un montant de 50 M€.
Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement, il est nécessaire de le gager. Ainsi il est créé un nouveau programme intitulé "Fonds de soutien aux associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion" doté de 50 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement.
Dans ce cadre, le présent amendement réduit de 50 millions d'euros les autorisations d'engagement et crédits de paiement ouverts au sein du programme n° 356 "Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire" de la mission "Plan d'urgence face à la crise sanitaire".
Les auteurs du présent amendement rappellent, à toute fin utile, qu’ils ne souhaitent absolument pas réduire les moyens consacrés à la réforme du chômage partiel. Simplement, les règles de recevabilité des amendements de crédits contraignent de gager cet amendement sur les crédits servant à financer la réforme du chômage partiel.