Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2019 (1ère lecture) SECONDE PARTIE ARTICLES NON RATTACHÉS (n° 146 , 147 ) |
N° II-930 rect. 5 décembre 2018 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme CONCONNE, MM. ANTISTE et DURAN et Mme GHALI ARTICLE 55 NOVODECIES |
I. – Après l'alinéa 2
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« … – La réduction d’impôt prévue au 1 est majorée de quinze points pour le montant des versements, effectués au profit de bénéficiaires localisés dans une collectivité ultramarine. »
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
Le régime du mécénat d’entreprise et des dons constitue une source fondamentale d’aide pour assurer la préservation et permettre la valorisation du patrimoine des territoires.
Or, les régions ultramarines souffrent de handicaps structurels liés à l’insularité, à l’exigüité du marché, à la rareté des sources de financement au demeurant très onéreuses et aux difficultés climatiques et géographiques.
Il en résulte notamment :
- Un surcoût des travaux réalisés ;
- Une plus grande récurrence des besoins de rénovation et d’entretien ;
- Un allongement des délais de construction ;
- Une insuffisante mobilisations des acteurs économiques en faveur des besoins des territoires ultramarins en matière culturelle, scientifique et sociale.
Ces difficultés, couplées à un potentiel de contributeurs nécessairement plus réduit à raison de l’insularité d’une part et de l’éloignement par rapport à la métropole d’autre part, limitent sensiblement les capacités de mener à bien les projets en faveur des missions d’intérêt général.
Pour combler ces handicaps et mobiliser davantage les dons en faveur de ces missions en outre-mer, il apparaît indispensable d’augmenter le crédit d’impôt pour les entreprises situées en outre-mer d’une part, ainsi que pour celles qui réalisent des dons en faveur d’œuvres ou d’organismes situés outre-mer d’autre part.
Une telle mesure permettra par ailleurs une plus grande sensibilisation des entreprises aux besoins de préservation des patrimoines ultramarins et en faveur du développement de missions philanthropiques, sociales et scientifiques dans ces territoires.