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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2019

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

ARTICLES NON RATTACHÉS

(n° 146 , 147 )

N° II-300 rect.

29 novembre 2018


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

Mme PROCACCIA, M. BUFFET, Mme DEROCHE, M. LONGUET et Mme DEROMEDI


ARTICLE 60


Alinéa 15

Supprimer cet alinéa.

Objet

L'Assemblée Nationale a voté une disposition supprimant l'huile de palme de la liste des produits de base des biocarburants.

Cette disposition est totalement injustifiée.

Pourquoi exclure l'huile de palme et non le colza ou le soja ? En effet, le soja émet autant de CO2 que l'huile de palme, d'autant que le soja français n'est pas utilisé pour les biocarburants.

Car tel est bien l'objet réel de l'amendement adopté par l'Assemblée nationale : mettre en place un protectionnisme au profit de l'agriculture française.

Ce peut être louable, mais pas en utilisant de faux arguments.

Le palmier à huile utilise cinq fois moins de terres que le soja ou le tournesol, mais aussi moins d'herbicides. En outre, selon l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) dont personne ne conteste les analyses, seule 0,5% de la déforestation mondiale serait due à l'huile de palme.

Le remplacement de l'huile de palme par d’autres cultures augmenterait significativement la surface terrestre totale utilisée pour la production d’huiles végétales afin de satisfaire la demande mondiale. Selon le rapport, c’est en évitant davantage de déforestation liée à l’huile de palme que l’on obtiendrait, de loin, les plus gros gains pour la biodiversité. Le rendement d'huile de palme est en effet beaucoup plus élevé que celui d'autres huiles végétales. La remplacer risquerait de nécessiter plus de terres et cela conduirait également à déplacer l'impact vers d'autres écosystèmes, comme les forêts d'Amérique du Sud ou la savane.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.