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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2018

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION SÉCURITÉS

(n° 107 , 108 , 110, 114)

N° II-404 rect. bis

4 décembre 2017


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme de la GONTRIE, M. CABANEL, Mme CONCONNE, M. FÉRAUD, Mmes GHALI et GRELET-CERTENAIS, M. IACOVELLI, Mme Gisèle JOURDA, M. LALANDE, Mmes MEUNIER, MONIER et TAILLÉ-POLIAN, M. TISSOT, Mmes ROSSIGNOL et PRÉVILLE, MM. JOMIER, KERROUCHE, DEVINAZ et ASSOULINE, Mme TOCQUEVILLE, MM. TEMAL et MANABLE, Mme LIENEMANN, M. MARIE et Mme ESPAGNAC


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 62 QUATER


Après l’article 62 quater

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport visant à évaluer le coût et les conditions de mise en place d’un système d’attestations de contrôles d’identité et de leur expérimentation.

Ce rapport détermine les moyens humains et financiers nécessaires à la mise en œuvre de ce système. Il en établira également les modalités d’expérimentation.

Objet

La pratique des contrôles d’identité est trop souvent cause de défiance envers les forces de l’ordre, en particulier dans certaines zones urbaines et péri-urbaines. Plusieurs études ont, en effet, établi l’existence de discriminations importantes, en 2009 par le CNRS et le Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), en 2012 par Human Rights Watch, ou encore l’étude publiée par le Défenseur des Droits le 13 février dernier. Selon cette dernière étude, les jeunes « perçus comme noirs ou arabes » sont sept fois plus contrôlés que l’ensemble de la population. 

La justice a reconnu le caractère discriminatoire et a condamné l’Etat pour faute lourde, condamnation confirmée par la Cour de cassation le 9 novembre 2016. La pratique de ces contrôles a été pointée par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 24 janvier dernier.

Pour prévenir cette problématique, un système de traçabilité des contrôles est nécessaire, comme le recommande le Défenseur des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’homme. La mise en place d’un outil permettant de remettre à chaque personne contrôlée un récépissé nécessite un temps d’expérimentation qui permettra de juger de l’efficacité du dispositif et de la possibilité de son extension.

Cet amendement vise à demander au gouvernement d’évaluer les moyens humains et financiers nécessaires à cette expérimentation.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.