Direction de la séance |
Projet de loi Sécurité publique (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 310 , 309 , 299) |
N° 29 rect. 24 janvier 2017 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme BENBASSA et les membres du groupe écologiste ARTICLE 1ER |
Après l’alinéa 8
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Dans les situations prévues aux 3° et 4°, il est exclu de tirer sur un fugitif, y compris s’il est coupable de meurtre, alors qu’aucune raison réelle et objective ne permet de penser qu’il va réitérer son acte ;
Objet
Cet amendement reprend in extenso l’interprétation très ferme qui est faite des alinéas 7 et 8 par le rapport de l’INHESJ, ainsi que par l’étude d’impact du projet de loi, selon lesquels il est clairement exclu de tirer sur un fugitif, « y compris s’il est coupable de meurtre, alors que rien ne permet de penser qu’il va réitérer son acte », le justifiant ainsi : « Toute autre interprétation (...) ne serait pas compatible avec une conception démocratique et républicaine de l’ordre, les armes ne pouvant parler à la place de la loi, expression de la souveraineté populaire », ni « avec l’exigence de nécessité posée par la CEDH».
L’amendement vise par conséquent à améliorer le texte dans le sens de l’interprétation de ces deux rapports, afin d’en garantir une compréhension conforme à l’exigence d’absolue nécessité posée la CEDH.