Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2017 (1ère lecture) (n° 106 , 114 , 108) |
N° 197 rect. bis 15 novembre 2016 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. VASSELLE, Mmes MICOULEAU et MÉLOT, MM. CARDOUX, MORISSET, LEFÈVRE et PANUNZI, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. Gérard BAILLY, MAYET, LAUFOAULU, de RAINCOURT, LONGUET et VOGEL, Mme DEROMEDI, M. DOLIGÉ, Mme GRUNY, M. CHASSEING, Mme IMBERT, MM. CALVET et KENNEL, Mme HUMMEL et MM. HUSSON et LAMÉNIE ARTICLE 43 QUATER |
Alinéas 1 et 3
Remplacer la date :
1er février 2017
par la date :
au 1er juillet 2017
Objet
Le présent article, introduit par amendement du Gouvernement à l’Assemblée nationale, prévoit l’intervention d’une procédure de règlement arbitral en l’absence de signature d’un avenant à la convention dentaire d’ici au 1er février 2017. L’arbitre désigné arrêterait un projet de convention en modifiant les articles relatifs aux tarifs et la limite applicable aux dépassements autorisés sur tout ou partie de ces tarifs.
La négociation dentaire entre les trois syndicats représentatifs (FSDL, CNSD, UJCD), l’assurance maladie obligatoire (UNCAM) et les organismes complémentaires (UNOCAM) a été lancée fin septembre 2016. Elle doit réformer profondément le secteur dentaire en procédant au rééquilibrage entre soins conservateurs et soins prothétiques et orthodontiques, afin d’améliorer l’accès aux soins de la population.
Cette négociation a donc vocation à s’inscrire dans un processus long, compte tenu du caractère structurant des évolutions attendues.
Or, en imposant aux partenaires conventionnels la date du 1er février 2017 pour parvenir à un accord avant désignation de l’arbitre, le gouvernement fixe un délai non réaliste au regard des enjeux de la négociation et du processus conventionnel en cours.
Cela démontre que les pouvoirs publics s’inscrivent avant tout dans une logique guidée par un agenda politique.
Cette disposition remet en cause les prérogatives des partenaires conventionnels et nie leur capacité à pouvoir aboutir à un accord. En outre, elle modifie le cadre juridique et la procédure conventionnelle de façon arbitraire et fragilise pour l’avenir l’ensemble des conventions et la démarche conventionnelle.
Il est proposé de laisser aux partenaires conventionnels jusqu’au 1er juillet 2017 pour mener le plus sereinement possible le processus conventionnel à son terme et parvenir à un accord permettant d’améliorer l’accès aux soins dentaires des français.